Introduction
Vous venez de décrocher votre premier contrat et après avoir réalisé votre analyse du projet, vient le moment de choisir le matériel d’éclairage, dont le contrôleur lumière.
Le contrôleur lumière est un des outils qui va vous permettre de contrôler les fonctionnalités et les effets des projecteurs, en les pilotant à distance, selon vos besoins.
Effectivement, il existe sur le marché une quantité de modèles, chacun faisant partie d’une famille différente et possédant ses propres caractéristiques.
Ils ont été conçus pour contrôler des projecteurs, des machines à fumée ou des boules à facettes pour tout type d’événements : Théâtre, danse, concert, performance, conférence, salon, foire, etc.
Grâce à ces différentes familles et aux caractéristiques propres aux différents contrôleurs, vous allez pouvoir choisir celui qui convient le mieux par rapport à la taille de l’événement que vous souhaitez éclairer et au nombre de machines à contrôler.
Les gradateurs DMX
Appareil qui permet de contrôler l’intensité des projecteurs traditionnels, ils peuvent être analogiques ou numériques. N’utilisez pas ces appareils avec des asservis, ils ont un gradateur intégré, cela créera un conflit.
Il y a 5 types de gradateur :
- Les interrupteurs à gradation, ce sont les plus simples des gradateurs, ils sont mono-canal et peuvent s’utiliser manuellement.
Ex. :

- Les portables, ce sont des boîtiers qui peuvent avoir entre 4 et 12 canaux.
Exemple :

- Les blocs de gradateurs, ils sont, soit montés sur un support ou un mur, soit en rack sur roulettes, ils peuvent avoir entre 6 et 24 canaux.
Ex. :

- Les racks de gradateurs fixes, ce sont des grandes armoires utilisées pour des installations plus importantes, 48 canaux ou plus.
Exemple : ADB Eurodim Twin Tech
- Le gradateur fluo, utilisé pour les tubes fluorescents.
Ex. :

Suivant le type de gradateur, il existe différents ampérages :
- Le gradateur 16 A, le gradateur 32 A, le gradateur 63 A, le gradateur 5 kW (il se branche sur une prise de 32 A).
Vérifiez bien l’ampérage de celui que vous utilisez.
Les blocs de puissance
Appareil qui fournit l’alimentation électrique aux projecteurs. Il existe des blocs de puissance avec ou sans gradateur intégré. Dès qu’il y a la présence d’une prise DMX, il y a un gradateur.
Ex. :


Les consoles lumière
Pupitre qui permet de contrôler les différents paramètres des projecteurs traditionnels et/ou asservis.
Il en existe 4 sortes :
– Manuelles (ou à préparation A/B), possibilité d’avoir une préparation d’un état lumineux, créé au fur et à mesure du spectacle, pendant que le précédent état lumineux éclaire la scène, mais pas de les enregistrer. Il faut passer, alternativement, de l’état A à l’état B et de l’état B à l’état A.
Ex. :

– À mémoires, possibilité de préparer à l’avance et d’enregistrer les différents états lumineux.
Ex. :

– Informatisées, amélioration des consoles à mémoires, l’écran est un véritable ordinateur.
Il y a 2 types : à séquentiels (génération automatique d’étapes «chases» selon un tempo, pour un effet répétitif) et à preset (celle-ci s’est imposée, l’état lumineux est stocké et rappelé à la demande).
Ex. :

Ou : ETC Congo (à séquentiels)
– Virtuelles, sous forme de logiciel, sans l’utilisation d’une console physique.
Ex. :
Cuety DMX de Visual Productions (virtuelle), il fonctionne avec tous les logiciels d’exploitation, et est fourni avec l’interface physique LPU et l’application Cuety. Il est indispensable d’avoir un point d’accès Wifi pour que l’interface LPU communique avec l’application.
Les caractéristiques d’une console lumière
Les connectiques
– Une ou plusieurs sorties DMX 512, elle(s) envoie(nt) un flux de données numériques vers des projecteurs et accessoires compatibles, comme l’intensité, la couleur, les gobos ou le mouvement. Chaque canal du signal correspond à une fonction précise d’un appareil.
– Une entrée DMX 512 (de la console numéro 1, par exemple), elle reçoit un signal DMX envoyé par une autre console (la numéro 2 par exemple), pour l’utiliser ou fusionner avec le contrôle interne de la console lumière numéro 1.
– Une ou plusieurs cartes réseau, elle(s) connecte(nt) la console au réseau pour envoyer les commandes d’éclairage et recevoir les états des projecteurs.
Elle(s) permet(tent), également, les mises à jour de la console, ainsi que sa supervision via le réseau.
– Sorties audio, elles sont utilisées pour envoyer des signaux de commande, via une entrée de niveau ligne, afin de déclencher et de synchroniser les effets lumineux avec la musique ou d’autres sources audio.
– Sorties USB, elles servent à charger et à sauvegarder des fichiers de spectacle à l’aide de périphériques de stockage USB et à connecter et à alimenter des périphériques tels que des écrans tactiles.
– Alimentation, elle alimente tous les composants électroniques de la console et permet la mémorisation des réglages.
Les fonctionnalités
– Une ou plusieurs zones de préparation sous forme de potentiomètres ou de pavés numériques, en fonction du type et du modèle.
– Une ou plusieurs zones de lecture sous forme de potentiomètre et de boutons.
– Fader général.
– Fader de départ.
– Plusieurs roues pour manipuler les paramètres.
– Boule de commande pour gérer le pan et le tilt et faire, aussi, office de souris.
– Écran tactile.
DMX 512 (Digital MultipleX)
Protocole de communication permettant de contrôler la lumière. Le signal va dans une seule direction : du contrôleur lumère au premier appareil d’éclairage, jusqu’au dernier.
Une sortie DMX véhicule un univers. Il y a 512 canaux (ou adresses) par univers. Chacun de ces canaux possède 256 pas.
Cela signifie que par univers, il est possible de brancher 512 projecteurs traditionnels, car il n’y a qu’un seul paramètre à gérer.
Par contre un projecteur asservi peut occuper plusieurs canaux, autant que le nombre de ses paramètres.
Ex. : un asservi avec 4 paramètres (gradation, tilt, pan, gobo) occupera 4 canaux :
– Un canal pour la gradation
– puis un canal pour le tilt
– Un canal pour le pan
– Un canal pour le gobo
Chaque paramètre, à l’intérieur de son canal, a une valeur de 0 à 255, qu’on appelle les pas, prenons les gobos (valeur de 0 à 29, gobo 1, valeur de 30 à 69, gobo 2, etc.).
Sur une console lumière, la valeur 0 à 29 du gobo 1, peut correspondre à la gradation qui va de 0 à 10, la valeur 30 à 69 du gobo 2, peut correspondre à la gradation qui va de 10 à 20, cela dépend de la marque, du modèle et du type de pupitre lumière.
Ex.

Extension RDM
En complément du DMX 512, l’utilisation de l’extension RDM (Remote Device Management, gestion à distance des appareils) permet de communiquer à double sens avec les appareils, du contrôleur lumière vers les appareils et inversement, des appareils vers le contrôleur lumière, pour une meilleure gestion.
Ex. :
Considérez un dialogue entre la console et un projecteur lumière, la console demande au projecteur, son adresse DMX, le projecteur envoie l’information (son adresse est le numéro 3), c’est ce qu’on appelle une commande «Get» (de l’anglais to get – obtenir).
Ensuite, la console demande au projecteur de changer d’adresse et de prendre le numéro 5, puis de confirmer le changement, c’est ce qu’on appelle une commande «Set» (de l’anglais to set – arranger).
Grâce à l’extension RDM, il est donc possible à la console de surveiller et de modifier différentes informations (adresse, température, durée de vie, etc.) qui véhiculent au travers la connexion DMX. Ce qui n’est pas possible avec le protocole DMX seul.
Il existe d’autres protocoles, que le DMX 512, permettant de transférer une plus grande quantité de données, notamment le protocole Ethernet Art-Net qui transmet l’information en Broadcast (c.à.d., que l’information est transmise à tous les appareils), utilisé en complément, qui peut transporter plusieurs univers dans un seul câble réseau.
Le Protocole Ethernet sACN (streaming Advanced Control Network) qui, lui, transmet l’information en multicast, ce qui est une avancée par rapport à l’Art-Net, c’est-à-dire qu’il envoie chaque paquet de données à un groupe défini d’appareils, donc uniquement aux appareils auxquels on veut envoyer les données en question.
Répartiteur DMX (Splitter)
Pour diviser un univers DMX en plusieurs lignes, donc, le répartir sur plusieurs sorties.
Ex. : Chauvet DJ Data Stream 4
Amplificateur/tampon DMX (Booster/buffer)
Pour amplifier la puissance du signal DMX pour empêcher des pertes de signal sur des installations munies de longs câbles.
Ex. : Artistic Licence booster de ligne DMX Buffer
Répartiteur/Amplificateur DMX (Splitter/Booster)
Pour diviser un univers DMX en plusieurs lignes et amplifier la puissance du signal DMX.
Ex. : Swisson XSR-5R-5R
Vous pouvez dorénavant choisir vos contrôleurs lumière en toute connaissance de cause, je vous conseille de louer votre matériel ou d’utiliser celui de la salle. Cela n’est pas très intéressant d’acheter des contrôleurs lumière, sauf peut-être la console lumière, appareil que vous connaîtrez sur le bout des doigts et qui vous évitera de devoir vous familiarisez avec celui du lieu qui accueille l’événement. Il n’y a pas de bon ou de mauvais contrôleur lumière, le choix dépend du type et du nombre de projecteurs. Les caractéristiques vous donnent de précieuses informations, jouez avec cela.
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