Le trépied vidéo, le monopode et le stabilisateur


Introduction

Vous venez de décrocher votre premier contrat et après avoir réalisé votre analyse du projet, vient le moment de choisir le matériel de prise de vue, dont le support de votre boîtier.

Le support du boîtier vidéo est un des outils qui va vous permettre de stabiliser votre appareil selon vos besoins.

Effectivement, il existe sur le marché une quantité de modèles, chacun faisant partie d’une famille différente et possédant ses propres caractéristiques.

Ils ont été conçus pour capter des images dans des situations différentes : sol plat, meule, accidenté, espace exigu, etc.

Grâce à ces différentes familles et aux caractéristiques propres aux différents supports vidéo, vous allez pouvoir choisir celui qui convient le mieux par rapport à la source que vous souhaitez capter et les dispositions du lieu.

Le trépied vidéo

Le trépied vidéo est un support à trois pieds, qui stabilise la caméra et permet de réaliser différents mouvements. Il est très important qu’il puisse assurer la stabilité et supporter le poids de l’appareil avec tous ses accessoires. L’extrémité des pieds doit être polyvalente, il faut pouvoir utiliser le trépied sur sol dur et meule.

Les choisir en carbone, car plus léger et plus stable.

Les différentes familles de base (ou pattes, ou branches)

La longueur des pattes et sa capacité d’expansion doivent pouvoir combler vos besoins.

  • À deux ou plusieurs tubes avec entretoise au sol et/ou en médiane

Très solide et stable.

Schéma de pattes à deux ou plusieurs tubes avec entretoise au sol

  • À simples tubes avec entretoise médiane

Bien pour voyager léger.

Schéma de pattes à simple tubes avec entretoise médiane
  • À simples tubes sans entretoise

Moins stable.

Schéma de pattes à simple tubes sans entretoise

Il faut éviter de choisir une base avec trop de segments, car à hauteur maximale, le trépied est plus instable.

Certains modèles permettent d’atteindre la hauteur maximale en élevant la colonne centrale, cela les rend moins stables.

Les différentes familles de rotule

Elle doit pouvoir supporter le double du poids de votre appareil, muni de ces accessoires, ce qui assurera leurs sûretés.

  • Muni d’une tête fluide

Il permet des mouvements très fluides et contrôlés, pour des projets exigeants.

  • Muni d’une tête semi-fluide

Les mouvements sont moins fluides et moins contrôlés que les têtes fluides, pour des projets moins exigeants.

Tout deux possèdent 2 axes de rotation verrouillables pour le panoramique gauche/droite et le mouvement haut/bas, un contrôle de la friction qui gère la vitesse, la constance et la précision du mouvement et un bras déporté pour assurer le mouvement.

La tête est composée d’une rotule, il en existe 5 types.

  • La « 2 dimensions » qui assure un mouvement horizontal et un mouvement haut/bas
Schéma d'une rotule de type à deux dimensions
  • La « 3 dimensions » qui assure, en plus des mouvements à l’horizontale et haut/bas, un basculement gauche/droite permettant de passer de paysage à portrait.
  • La « ball » qui assure un mouvement dans toutes les directions, mais elle est peu précise.
Schéma d'une rotule type ball
  • La « panoramique », comme son nom l’indique, elle est destinée au mouvement panoramique, elle possède des crans gradués sur son axe pour aider à la composition. Il en existe 3 types : les cylindriques, les sphériques et les motorisées.
Schéma des 3 différentes rotule de type panoramique

  • L’astrophotographie qui est une monture équatoriale et non une rotule, compense la rotation de la voûte céleste liée à la rotation de la terre.

Particularité des trépieds cinéma

La base possède plusieurs tubes avec un minimum de segment et pèse très lourd. La hauteur des pattes varie de 50 cm à plus ou moins 2m30, cela permet d’assurer tous les types de plongées et de contre-plongées. Le réglage de friction se fait avec des molettes car beaucoup plus précis. La vitesse des mouvements est maîtrisée.

La tête est fluide, possède 3 axes d’orientation avec une friction qui est réglable sur différentes valeurs et un système de contre-balance. Elle doit être munie d’une très haute fluidité pour rendre invisible la moindre micro-saccade.

Le monopode

Le monopode est un support à pied unique, utilisé dans des situations où l’accès avec un trépied n’est pas possible, non autorisé, l’amplitude de mouvement ou le temps d’installation limité. Il est léger et portatif et permet une grande liberté de mouvement. Le choisir en fonction de sa hauteur et de son poids et, ici aussi, il vaut mieux privilégier le carbone.

Schéma d'un monopode

Le stabilisateur

Le stabilisateur permet de garder l’appareil droit et de maintenir son horizon pour filmer des scènes en action.

Schéma d'un stabilisateur


Pour la plongée sous-marine, il y a des platines doubles poignées.

Schéma d'un stabilisateur pour la plongé sous-marine

Les caractéristiques d’un stabilisateur

  • La stabilisation

Elle analyse, sans arrêt, les forces exercées sur ses trois axes que sont, le tilt (haut/bas), le roll (rotation) et le pan (gauche/droite). La première chose à faire après l’acquisition du stabilisateur, et de paramétrer les 3 axes et le logiciel intégré.

  • La prise en main

L’ergonomie est primordiale, je vous conseille de le tester, si cela est possible, avant de l’acheter. C’est un outil qui doit vous faciliter la vie et non vous la compliquer.

  • Les fonctionnalités annexes

Cela dépend de vos besoins (panoramique, portrait, slow motion, time lapse, etc.)

  • L’autonomie

Elle peut varier de quelques minutes à plusieurs heures selon les modèles.

  • Le poids supporté

Vérifiez que le poids de votre équipement (appareil et accessoires) correspond à la capacité du stabilisateur.

  • La compatibilité de votre appareil

Vérifiez la compatibilité, car cela donne accès à certaines fonctions de contrôle à distance.

Le stabilisateur possède 3 moteurs, un pour l’inclinaison, un pour le roulis et un pour le panoramique, il y a des modèles pour les appareils hybrides, des modèles pour les caméras d’action et des modèles pour les smartphones. Pour les hybrides, il va falloir calibrer la nacelle (où se trouve le plateau sur lequel on fixe la caméra) du stabilisateur.

Prêtez attention au poids du stabilisateur, vous devez pouvoir être à l’aise durant plusieurs heures d’utilisation. Pour les smartphones et les caméras d’action, le stabilisateur peut peser plus ou moins 500 grammes, il est plus lourd pour les hybrides. Les modèles professionnels dépassent le kilo.

Conclusion

Vous pouvez dorénavant choisir votre trépied, votre monopode ou votre stabilisateur vidéo en toute connaissance de cause, n’achetez que ce dont vous avez besoin, pensez, également à la location. Il n’y a pas de bon ou de mauvais trépied, monopode ou stabilisateur, le choix dépend de ce que vous souhaitez filmer et des conditions de prise de vue.

Je vous conseille de garder votre matériel premier prix, que vous utiliserez pour des contrats à faible budget, car l’amortissement est beaucoup moins important que celui du haut de gamme.

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Toute suggestion est la bienvenue, cela permettra à tout le monde d’en profiter et si vous avez des questions, posez-les-moi, j’y répondrai si cela correspond à mes connaissances.

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