Introduction
Vous venez de décrocher votre premier contrat et après avoir réalisé votre analyse du projet, vient le moment de choisir le matériel de prise de vue, dont le boîtier vidéo.
Le boîtier vidéo est un des outils qui va vous permettre de capter l’environnement visuel selon vos besoins.
Effectivement, il existe sur le marché une quantité de modèles, chacun faisant partie d’une famille différente et possédant ses propres caractéristiques.
Ils ont été conçus pour filmer des sources d’images différentes : aquatiques (Ex. Plongeurs), actions (Ex. Bicross), aériennes (Ex. Troupeaux sauvages).
Grâce à ces différentes familles et aux caractéristiques propres aux différents boîtiers vidéo, vous allez pouvoir choisir celui qui convient le mieux par rapport à la source que vous souhaitez capter et à ce que vous souhaitez en faire.
Le boîtier vidéo
Le boîtier est l’élément qui accueille :
– Le capteur
Un capteur est composé de cellules photosensibles appelées photosites, il capte les rayons lumineux, les transforment en signal électrique et ce signal est transformé en données numériques.
Il y a deux familles de capteur, le capteur CCD (Charge-Coupled Device, dispositif à transfert de charge) et le capteur CMOS (Complementary Metal-Oxyde Semiconductor, semi-conducteur complémentaire à oxyde métallique).
Le CCD est un capteur de qualité supérieure, complexe et cher à fabriquer. Le CMOS est un capteur de qualité un peu inférieure, moins complexe et moins cher à fabriquer.
Ce sont les capteurs CMOS qui se sont, finalement, imposés.
Plus le capteur est grand, meilleur sera sa plage dynamique (capacité de gérer les zones des plus foncées au plus claires, exprimé en stop) et sa sensibilité ISO (mesure de la sensibilité du capteur) qui donnera moins de bruit (de grains) à l’image. Il captera, aussi, plus de lumière, ce qui permet de filmer dans des conditions de faible luminosité.
Sa résolution (nombre de pixels qui composent l’image) est importante, car plus il y aura de pixels, plus il y aura de détails dans l’image et plus cette dernière sera nette. Aussi, en filmant en 4 k, il sera possible de recadrer l’image, même si la résolution finale de la vidéo est prévue en FHD ou en HD.
– Le processeur DSP (Digital Signal Processor), qui traite les images
– L’obturateur, qui est un mécanisme (volet qui s’ouvre et se ferme) laissant passer la lumière, pour une durée déterminée, vers le capteur
– Le viseur
– L’écran LCD arrière
– Différents réglages
Les différentes familles
– Les moyens formats
Ces boîtiers existent sous 2 types, ceux pourvus d’un miroir et d’un pentaprisme qui redirigent la lumière vers le viseur optique et ceux pourvus d’un viseur électronique dans lequel l’image prise est visualisée en temps réel. Ils logent un très grand capteur dont la taille varie d’un fabricant à l’autre.
La grande dimension du capteur permet une plage dynamique et une sensibilité ISO d’une très haute qualité, donnant des images d’une très grande précision, avec une grande étendue de couleur et une très faible profondeur de champ (un très grand flou d’arrière et/ou d’avant-plan pour bien isoler le sujet).
Ces boîtiers sont très lourds, encombrants et très onéreux, du fait de la taille du capteur qui est l’élément le plus cher.
Les objectifs sont interchangeables.
C’est le boîtier parfait pour les professionnels les plus exigeants.
Ex. :
Utilisation : publicité
– Les Reflex numériques (Digital Single Lens Reflex)
Ce sont des boîtiers pourvus d’un miroir et d’un pentaprisme qui redirigent la lumière vers le viseur optique. Ils sont munis d’un capteur plein format (full frame) de dimension de 24 × 36 mm pour les modèles professionnels ou d’un capteur APSC (Advanced Photo Systeme Type C) de dimension de 23.7 × 15.6 mm pour Nikon, de 23.5 × 15.6 mm pour Sony et de 22.2 × 14.8 mm pour Canon.
Grâce à la taille de leur capteur, ces appareils offrent une grande plage dynamique et une très grande sensibilité ISO.
Le système de miroir rend ces appareils assez lourds et imposants.
Les objectifs sont interchangeables.
Ex. :
Utilisation : polyvalent
– Les sans miroir (Mirrorless) ou hybrides
Comme son nom l’indique, ces boîtiers sont dépourvus de miroir, il fonctionne avec un viseur électronique et/ou un écran LCD à l’arrière de l’appareil. Ils sont munis d’un capteur APSC ou d’un capteur micro 4/3 (Micro Four Thirds) de dimension de 17,2 × 13 mm.
La taille de leur capteur offre une plage dynamique et une sensibilité moins grandes que les Reflex. Ces appareils sont un très bon compromis entre poids et qualité.
Grâce à leur système sans miroir, ces appareils sont plus légers et plus compacts que les appareils Reflex.
Ici aussi, les objectifs sont interchangeables.
Ex. :
Utilisation : polyvalent
– Les compacts experts
Ce sont de petits appareils à objectif non-interchangeable et pourvus d’une focale fixe ou variable selon les modèles. Ils sont munis d’un capteur plein format ou d’un capteur APSC.
Idéal pour voyager léger sans sacrifier à la qualité.
Ex. :
Utilisation : voyage
– Les caméras d’action (ou sportive, ou embarquée)
Appareils fabriqués d’un seul tenant avec un objectif fixe, très résistant aux chocs et à l’eau, ils doivent posséder une très bonne stabilisation. Ils sont munis d’un capteur de 6,17 × 4,56 mm.
Parfait pour filmer en totale immersion.
Ex. :
Utilisation : sport, cinéma et vidéo (vue subjective).
– Les caméras sous-marines
Appareils fabriqués d’un seul tenant avec un objectif fixe, hautement étanches, résistants aux pressions extrêmes et capables de s’adapter aux changements de luminosité qu’on peut rencontrer dans les fonds marins.
Le processeur, le type, la taille, la résolution (minimum 4 K) et la stabilisation du capteur sont des paramètres très importants dans ces conditions de tournage.
Ex. :
Utilisation : documentaire, sport, exploration, loisir.
– Les drones (UAV, Unmanned Aerial Vehicle ou RPAS, Remotely Piloted Aircraft System)
Appareils volants, terrestres ou amphibies, commandés à distance ou programmés à l’avance permettant, entre autres, la prise de vue aérienne, au sol, de surface ou sous-marine. Ils sont composés d’un châssis, d’un système de propulsion et d’un contrôleur de vol.
Ils sont munis d’un nombre de bras différents selon les modèles, 3 bras (tricoptère), 4 bras (quadricoptère), 6 bras (hexacoptère), etc.
Ex. :
Utilisation : documentaire, sport, cinéma, vidéo.
– Les smartphones
Téléphones multitâches, d’un seul tenant, logés dans votre poche ou dans votre sac. Ils sont munis d’un capteur de 5,76 × 4,29 mm. La résolution (minimum FHD) et la stabilisation du capteur sont des paramètres importants.
Ex. :
Utilisation : dans des espaces intérieurs ou extérieurs avec une très bonne luminosité.
– Les caméscopes
Appareils dotés des fonctionnalités d’une caméra et d’un magnétoscope, ce qui permet d’enregistrer des images en même temps que le son. Ils sont composés d’un objectif fixe (non-interchangeable), d’un viseur électronique, d’un écran LCD et d’un microphone intégré.
Ex. :
Utilisation : reportages
– Les analogiques
Appareils embarquant de la pellicule argentique, ayant une capacité de durée de tournage limitée, cela nécessite donc l’acquisition de plusieurs cartouches et demande un développement après le tournage.
Ce procédé de captation d’images est onéreux, dû à l’achat et au développement de films.
Ex. :
Utilisation : pour un vrai rendu vintage.
Particularité des boîtiers cinéma
Au cinéma, ce sont essentiellement des boîtiers munis de capteur super 35 mm ou 70 mm.
Il faut savoir que le capteur super 35 mm est plus petit que le capteur Plein Format (Full Frame) qu’on peut trouver dans certains boîtiers photo/vidéo.
Il est impératif de pouvoir y fixer divers accessoires et brancher divers câbles, professionnels. Le boîtier doit posséder une ergonomie polyvalente pour pouvoir être utilisé sur pied, à l’épaule, sur un steadycam, sur une grue, etc.
Objectifs à monture PL (Positive Lock)
Les montures PL équipent les objectifs cinématographiques, les contacts électriques transmettent à la caméra la focale utilisée et la donnée d’ouverture.
Monture d’objectif interchangeable
Permet d’utiliser différents objectifs cinémas professionnels, incluant des broches de contact pour lire et enregistrer les métadonnées de l’objectif.
Voici une très courte vidéo qui fait le tour des différentes montures disponible sur le marché.
Vidéo HF (Haute Fréquence, Hight Frequency)
Système de transmission vidéo, qui utilise des fréquences élevées pour transmettre des signaux vidéo, cela permet de supporter une large bande passante et d’assurer une haute qualité d’image.
Il peut être soit :
- Filaire : dans ce cas-ci, la liaison se fait via des câbles coaxiaux, des câbles optiques ou d’autres types de câbles spécialisés dans la transmission de signal. Ce système est plus stable, il rencontre moins d’interférences et la transmission sur de longues distances est sans perte.
- Sans-fil : dans ce cas-ci, la liaison se fait via un ou plusieurs émetteur(s) et un ou plusieurs récepteur(s). Ce système utilise des fréquences radio ou des micro-ondes pour transmettre le signal à distance.
Tiges de support
Cela permet d’associer différents accessoires à la caméra, elles s’adaptent à des tubes ayant un diamètre de 25 mm ou autres.
Connecteur L-BUS
Les câbles L-BUS transportent l’alimentation et les signaux de contrôles.
Emplacement pour module de distribution d’alimentation
Accessoire rajoutant des sorties d’alimentation professionnelles supplémentaires (ex. Lemo 2 broches).
B-Mount
Gamme de batterie qui alimente les caméras professionnelles.
Connectiques Interface Numérique Série (SDI Serial Digital Interface)
Protocole de transport ou de diffusion de différents formats de vidéo numérique via un câble coaxial.
Intégration de filtres
Filtres de densité neutre (ND, Neutral Density) et polarisant.
Le filtre ND réduit l’intensité lumineuse qui arrive vers le capteur de l’appareil. Pratique dans des conditions à forte luminosité, ce filtre évite de devoir changer les valeurs de l’ISO, de l’ouverture du diaphragme et de la vitesse d’obturation, choisis.
Le filtre polarisant réduit ou élimine (selon les modèles) les reflets causés par les surfaces réfléchissantes comme les vitres, les lacs, etc.
Vous pouvez dorénavant choisir votre boîtier vidéo en toute connaissance de cause, n’achetez que ce dont vous avez besoin, pensez, également à la location. Il n’y a pas de bon ou de mauvais boîtier vidéo, le choix dépend de ce que vous souhaitez filmer.
Je vous conseille de garder votre matériel premier prix, que vous utiliserez pour des contrats à faible budget, car l’amortissement est beaucoup moins important que celui du haut de gamme.
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