Introduction
Les premières danses
Les origines de la danse, remontent à la Préhistoire, avec des traces dans des peintures rupestres, il y a plus de 30 000 ans, où la danse servait à des rituels religieux et sociaux. Dans l’Égypte antique, elle faisait partie des cérémonies religieuses et funéraires. En Grèce antique, la danse était considérée comme un don divin, intégrée aux fêtes et au théâtre, tandis qu’à Rome, elle était davantage un divertissement.
Au Moyen Âge, elle est présente dans les fêtes populaires et la danse de cour est réservée aux nobles. La Renaissance voit un renouveau de la danse noble et codifiée, notamment avec l’apparition du ballet de cour et la création de l’Académie royale de danse en 1661. Le 17e siècle voit le développement du ballet classique, avec des figures comme Noverre et la naissance du ballet romantique.
Au 20e siècle, la danse se libère des règles du ballet traditionnel avec des artistes comme Isadora Duncan et Martha Graham, donnant naissance à la danse moderne. Parallèlement, les danses populaires comme le jazz, le swing ou le rock’n’roll deviennent mondiales, influencées par les médias et le cinéma. La danse contemporaine, depuis les années 1960, mélange disciplines et explore de nouvelles formes, souvent hybrides, comme le hip-hop ou les danses traditionnelles intégrées à la modernité.
Dans les années 2000, la danse continue d’évoluer avec l’ère du numérique, grâce aux réseaux sociaux, aux vidéos en ligne et au streaming, permettant une diffusion mondiale et une participation plus accessible à tous.
Les premiers rythmes
Les rythmes sont présents depuis toujours, pour invoquer ou célébrer les esprits, suivant la cadence, les hommes et les femmes, tapent des pieds, frappent des mains, cognent des pierres ou des morceaux de bois les uns contre les autres. Les rythmes servent à communiquer, mais également d’éléments centraux de la vie sociale et spirituelle.
Les premiers tambours en céramiques, accompagnent, toutes les cérémonies et les invocations, ils sont un lien avec les esprits. Ces instruments, sont présents partout à travers le monde et jouent un rôle central dans certaines communautés comme en Afrique ou chez les Amérindiens.
Les tambours canalisent l’énergie et renforcent les liens.
Symboles du battement du cœur, ils sont utilisés pour la méditation, la transe ou les festivités.
Les premières peintures murales
Au paléolithique supérieur, l’Homme de Neandertal, puis l’Homo Sapiens, en Europe et en Asie, pratiquent l’art pariétal (ensemble des manifestations graphiques sur les parois des grottes, abris sous-roche et blocs). Les premières représentations sont figuratives (humains et animaux) ou abstraites.
Les premières peintures murales_technique
Ils maîtrisent deux techniques : la gravure (au silex, doigts) et l’application de pigments (charbon de bois, minerais de fer ou minerais de manganèse, broyé puis mélangé à de l’argile et à de l’eau). Dans les salles supérieures des grottes, ils peignent avec des pigments rouges. Dans les salles plus profondes, ils dessinent avec des fusains noirs. Tandis que les espaces intermédiaires sont prédestinés à la pratique de la gravure.
Pour les pinceaux, ils utilisent du crin de cheval pour déposer le pigment sur le support ou un roseau cassé en deux au travers duquel ils soufflent sur le pigment (c’est la technique du pochoir).
Le choix des techniques dépend des caractéristiques du support rocheux, les surfaces tendres ou dures influençant l’utilisation des pigments ou de la gravure.
Les grottes présentent, également, des peintures de mains négatives (la main est posée sur la roche et le pigment soufflé, au travers un morceau de roseau, tout autour d’elle) ou de mains positives (pigment apposé sur la main avant que celle-ci ne soit posée sur la roche).

Art préhistorique africain

Les roches gravées du massif de Fontainebleau

Si vous désirez en savoir plus sur l’art pariétal, je vous renvoie vers le site du Musée d’Archéologie Nationale et Si vous souhaitez en savoir plus sur l’art préhistorique africain, voici un ouvrage édité par l’UNESCO |
Les premières peintures murales_dynamique artistique
La dynamique artistique est universelle, avec des œuvres trouvées en Europe, en Indonésie, en Australie, etc. Ce qui indique la mobilité des Homo sapiens et leur capacité à produire de l’art à travers le monde. Les motivations derrière ces créations restent mystérieuses, mais elles semblent répondre à des besoins d’expression, de communication ou de rituels.
L’art préhistorique est diversifié : il inclut des œuvres rupestres, des sculptures, des gravures sur divers supports. Les thèmes principaux sont, comme évoqué plus haut, la faune (bison, chevaux, mammouths) et les humains (souvent représentés de façon schématique ou symbolique), mais, également, des signes géométriques qui pourraient marquer des territoires ou identifier des groupes.
Les œuvres pourraient représenter des rituels, des mythes, des totems ou des messages pour la postérité, sans que les spécialistes ne puissent le confirmer.
Les premières peintures murales_matériaux utlisés
Dans l’Égypte ancienne, les Égyptiens maîtrisent, également, la peinture murale, utilisant une palette limitée (noir, blanc, jaune, rouge, vert, bleu). Elle suit un canon de représentation du corps humain en profil, combinant vues de face et de profil, avec une hiérarchie des figures souvent exprimée par la taille.
Ils utilisent les matériaux précieux tels que l’or, l’huntite (pigment blanc), l’ocre (pigment jaune et rouge), l’azurite (pigment bleu), le lapis-lazuli (pigment bleu), la malachite (pigment vert) ou le quartzite. Les pigments sont dissous dans de l’eau et mêlés à de la résine d’acacia pour adhérer à la surface peinte. Comme fixateur final, les Égyptiens utilisent l’albumine d’œuf et la cire. Les matériaux précieux sont employés pour réaliser des œuvres destinées à la royauté et à la religion, afin de favoriser la vie éternelle.

Barque sacrée d’Amon, à Abydos

Bas-relief du mastaba de Ptahhotep à Saqqarah
Dans l’Amérique pré-colombienne, les hommes et les femmes pratiquent, aussi, l’art mural et l’exécution de fresques qui témoignent de la vie quotidienne ainsi que des croyances religieuses. Ils sont décorés de motifs géométriques, de scènes mythologiques et de portraits de figures importantes.
Si vous désirez en savoir plus sur l’Homme de Neandertal et l’Homo Sapiens, je vous renvoie vers le site du musée de l’homme : https://www.museedelhomme.fr/fr |
Les griots
Les griots, hommes et femmes, gardiens de la tradition et conservateurs des mœurs ancestrales, sont les dépositaires de la tradition orale, ils peuvent être spécialistes de l’histoire du pays et la généalogie, l’art oratoire, la pratique musicale, ou les trois. L’origine de cette pratique date de l’époque où l’écriture n’existait pas. Ce sont également eux qui arbitrent les conflits, chantent, dansent et rendent hommage.
Être griot, n’est ni un métier, ni une vocation, mais un devoir, en effet cet art est transmis de génération en génération par hérédité.
Leur parole fait autorité, et voir, de loi selon les règles coutumières. C’est également le conseiller et le plus proche du roi, du prince ou du chef de guerre.
Depuis la colonisation par les Européens, les griots ont perdu leur rôle dans la majorité des pays où ils étaient présents et sont devenus chanteurs et musiciens professionnels.
Si vous désirez en savoir plus sur le griot, voici une petite vidéo, qui résume leur origine et leur rôle dans la société et voici un site sur les griots au Canada |
Un peu d’histoire
Après avoir rafraîchi notre mémoire sur l’origine des différentes disciplines que sont : la danse, la musique, l’art pictural et le chant, voyons maintenant les circonstances et le lieu géographique qui ont vu naître le hip-hop.
Le hip-hop
Le hip-hop est une culture globale comprenant, le rap, la musique, la danse, le graffiti et un ensemble de codes vestimentaires et comportementaux. Né dans le ghetto noir new-yorkais aux États-Unis dans les années 1970, ce mouvement a émergé comme une réponse à la violence et à la pauvreté, proposant une nouvelle façon d’exprimer ses idées et ses frustrations à travers les quatre disciplines susmentionnées.
Les pionniers, comme DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa, ont popularisé cette culture lors de fêtes de quartiers appelées Block Parties, qui rassemblent les jeunes du quartier. Afrika Bambaataa a aussi fondé la Zulu Nation, une organisation qui promeut les valeurs de paix, d’unité et de créativité, en s’opposant à la violence des gangs.
Il est toujours bon de rappeler que le hip-hop n’est pas réservé à une seule catégorie sociale, c’est un mode de vie et d’expression pour tous, avec des valeurs de paix, d’amour, d’unité et de plaisir.
Dans la suite de cet article, je vais me concentrer, sur deux des composantes du hip-hop, à savoir le rap et le Djing (le mixage sur platine), les autres disciplines ne faisant pas partie du thème de ce blog : la création sonore, vidéo et lumière dans les secteurs culturel et événementiel.
De plus, je parlerai, uniquement, des rappeurs et DJ américains, je vous laisse faire vos recherches sur la scène rap de votre pays.
Le rap
Le rap se caractérise par son innovation constante, son refus de l’institutionnalisation et son importance comme moyen d’expression sociale et politique.
Les racines du rap remontent aux griots africains, aux Last Poets, et aux influences musicales telles que le jazz, la soul, le funk, et les sound systems jamaïcains. Les MC (Master of Ceremony) et des DJ (Disc Jockey), ont développé des techniques comme le scratching et le sampling, permettant d’élargir la palette musicale du genre.
Le jazz
Le jazz est une musique née à la fin du XIXe siècle à La Nouvelle-Orléans, mêlant diverses influences telles que le blues, le ragtime, la musique africaine et européenne, et évoluant à travers de nombreux styles comme le swing, le be-bop, le jazz fusion ou le jazz électronique. Il se caractérise principalement par l’improvisation, la complexité harmonique, le rythme syncopé et l’utilisation d’échelles comme le blues ou la pentatonique, intégrant des motifs rythmiques africains.
Les figures emblématiques du jazz incluent des musiciens pionniers comme Louis Armstrong, Duke Ellington, Charlie Parker ou Miles Davis, qui ont marqué son développement artistique et culturel.
Le jazz a également été un vecteur d’expression sociale, raciale et culturelle, tout en étant influencé par diverses communautés, notamment afro-américaines, créoles et européennes.
Aujourd’hui, le jazz continue d’évoluer avec des artistes modernes, des nouvelles technologies et des mouvements innovants, assurant sa place dans la culture mondiale et contemporaine.
La soul
La musique soul trouve ses racines dans le gospel, le rhythm and blues et le blues des années 1950, incarnant la fierté de la culture afro-américaine.
Elle devient un genre distinct dans les années 1960 grâce à des pionniers comme Ray Charles et Aretha Franklin, et connaît un succès populaire avec des labels comme Motown et Stax Records.
La soul des années 1960 et 1970 se diversifie en sous-genres tels que le funk et le disco, tout en conservant ses origines profondes. Dans les années 1980, elle évolue vers le R’n’B contemporain, intégrant des influences électro et modernes.
La soul reste un vecteur essentiel de l’expression culturelle afro-américaine, en constante mutation, reflet de son histoire et de ses luttes.
Le funk
Le funk est un genre musical issu d’un mélange de rythmes afro-américains tels que le rhythm and blues, la soul et le jazz, avec des influences africaines et afro-cubaines. Il se caractérise par ses rythmes syncopés, ses motifs polyrythmiques et ses structures complexes, popularisés notamment par James Brown dans les années 1960.
Le style a évolué dans les années 1970 avec des groupes comme Parliament et Funkadelic, intégrant des sonorités psychédéliques et rock, tout en influençant le disco et en se diffusant en Afrique avec Fela Kuti.
Dans les années 1980, le funk s’est digitalisé, utilisant synthétiseurs et boîtes à rythmes, et a influencé des artistes comme Prince, tout en marquant le hip-hop par l’échantillonnage.
Enfin, dans les années 1990 et 2000, le funk a connu un renouveau dans la scène alternative et expérimentale, avec des artistes qui réinventent le genre en intégrant des éléments électroniques et improvisés.
Sound systems jamaïcains
Le sound system est une pratique née dans un contexte social, économique et culturel complexe, notamment lié au mouvement rastafari, permettant aux communautés jamaïcaines de résister symboliquement à l’oppression par la musique reggae. Leur influence s’est étendue en Grande-Bretagne avec l’immigration jamaïcaine, renforçant la conscience identitaire et la lutte contre le racisme.
En 2000, cette culture a évolué en intégrant divers genres musicaux et technologies modernes, tout en restant une pratique collective et communautaire. Le sound system est une expérience sensorielle immersive qui favorise la cohésion, la transe et la mémoire collective, incarnant un rituel de rassemblement. Enfin, cette culture met en avant la collaboration, le partage et la solidarité, essentiels pour la résilience sociale et la construction communautaire.
Le MC
Le maître de cérémonie (MC) trouve ses origines dans l’Église catholique, où il supervise les cérémonies religieuses impliquant le pape. Au Moyen Âge et à l’époque romaine, cette fonction a évolué pour inclure l’organisation de cérémonies royales dans les monarchies européennes.
Dans le domaine du spectacle, le maître de cérémonie est chargé de présenter les artistes et de veiller au bon déroulement des événements.
Dans la culture, hip-hop, le terme MC désignait à l’origine celui qui présente et anime les événements musicaux, en improvisant des rimes pour exciter la foule. Ce rôle a donné naissance au rappeur moderne, avec des significations variées pour l’acronyme MC, telles que Microphone Controller ou Move the Crowd.
Dans les années 2000, le rôle du MC s’est étendu à la fois dans le divertissement et la musique, où il joue un rôle central dans l’interaction avec le public.
Le DJ
Le rôle d’un DJ est de mixer différents morceaux de musique en utilisant deux platines vinyles via une table de mix vinyle, ou en utilisant un contrôleur, ou des lecteurs multimédias.
Il est important de faire la distinction entre un DJ traditionnel, qui choisit et mixe des morceaux déjà produits et un DJ/producteur, qui crée ses propres morceaux. Le premier est considéré comme un artiste qui raconte une histoire musicale, et le second comme un musicien à part entière, responsable de toutes les étapes de la création musicale.
Pour être DJ, il faut maîtriser des techniques comme le beat matching, mais aussi savoir scanner la salle, ajuster sa sélection musicale en temps réel, et maintenir une connexion avec le public.
Le Disc Jockey doit également gérer l’aspect visuel de sa performance, en utilisant l’éclairage et les effets pour enrichir l’expérience.
Le scratching
Le scratching est une technique utilisée par les DJ pour manipuler le son en faisant glisser ou tourner les vinyles ou les contrôleurs. Né dans les années 70 avec l’émergence du hip-hop, le scratching est une méthode où le DJ contrôle le rythme et la hauteur du son en manipulant les disques, notamment grâce aux platines à entraînement direct.
Les pionniers comme Grandmaster Flash ou DJ Kool Herc ont popularisé cette technique en utilisant des breakbeats, des extraits de morceaux avec un rythme de batterie marqué, pour valoriser les breakdancers et rappeurs. Pour apprendre le scratch, il suffit de faire répéter un son en déplaçant le disque d’avant en arrière, technique appelée baby scratch.
Le sampling
Le sampling en musique, consiste à réutiliser des extraits sonores enregistrés (comme des beats ou des voix) pour créer de nouvelles compositions. Ses origines remontent aux bandes en boucle des années 1960, notamment avec l’expérimentation des Beatles sur l’album Revolveren 1966.
Le sampling est passé du mellotron aux synthétiseurs échantillonneurs comme le Fairlight CMI dans les années 1980, qui ont permis de manipuler plus facilement des sons et de créer des samples complexes.
L’impact du sampling est grand dans divers genres musicaux et en est, également, indissociable, comme pour le hip-hop et le jungle.
L’utilisation d’extrait musicale, exige le consentement du détenteur des droits pour pouvoir l’utiliser.
Last Poets
Les Last Poets, originaires de Harlem, sont parmi les premiers à mêler poésie engagée, jazz et percussion africaine dès 1970, influençant le développement du rap. Formés en 1968, ils étaient proches des Black Panthers et utilisaient des textes virulents pour exprimer leur militantisme. Le groupe s’est divisé en deux factions, collaborant avec divers artistes. Leur œuvre, souvent samplée dans le hip-hop, demeure une source d’influence majeure jusqu’à la fin des années 1990.
En 1970, ils sortent leur premier album The Last Poets, une œuvre brûlot où pour la première fois se mêlent des percussions, des voix, et un message. En 1971, ils sortent leur deuxième album This Is Madness qui confirme leur engagement politique.
Rap 1975 à 1985
De 1975 à 1985, le rap évolue avec des textes festifs, matérialistes, et une scène locale très active à New York.
DJ Hollywood
DJ Hollywood, est considéré comme l’un des pionniers du hip-hop et aurait inventé le terme lui-même. À 14 ans, il commence sa carrière en formant un groupe de chanteurs, puis, il devient DJ de club, jouant notamment à l’Apollo Theater, en popularisant les mixtapes (vente du mix, après l’événement, enregistré sur cassette audio) et en interagissant avec le public (avec du chant, des rimes et des appels-réponses). Bien que souvent considéré comme un DJ de disco, son influence sur le hip-hop a été reconnue tardivement, notamment lors des VH1 Hip Hop Honors en 2005, et il continue de se produire aux États-Unis à 60 ans passés.
Sugarhill Gang
En mars 1979, le Sugarhill Gang sort « Rapper’s Delight« , considéré comme l’un des premiers singles de rap et le premier à entrer dans le top 40 américain. Ce morceau marque la première utilisation du terme « hip-hop » et symbolise l’essor du genre, qui s’est d’abord développé dans les rues de New York à travers des fêtes « Block Parties » improvisées.
Le succès de la chanson est dû à Sylvia Robinson, qui, en pleine crise financière de son label, décide de produire ce morceau après avoir été inspirée par un DJ lors d’une fête. La formation du groupe, composé de Big Bank Hank, Wonder Mike et Master G, vend 15 millions d’exemplaires, propulsant le hip-hop dans la culture grand public.
En 1980, le groupe sort son premier album Sugarhill Gang, en 1982, leur deuxième album 8th Wonder, en 1984 leur troisième album Livin’ in the Fast Lane et en 1999 leur quatrième album Jump on It!
Kurtis Blow
Kurtis Blow, est considéré comme le premier artiste de rap à connaître un succès commercial et à ouvrir la voie à l’industrie du hip-hop. Il a débuté comme danseur de breakdance et DJ avant de devenir MC en 1977, et a signé avec une grande maison de disques grâce au succès de son single « Christmas Rappin’« . Son hit « The Breaks » en 1980, de l’album Kurtis Blow, a été le premier single de rap certifié or, confirmant son importance dans l’histoire du genre. En 1981, il sort son deuxième album Deuce…
Malgré une popularité qui a décliné dans les années 80, Blow a contribué à la production, à la promotion et à la préservation de l’esprit old school du hip-hop à travers divers projets et médias. Plus tard, il s’est tourné vers des activités religieuses et communautaires, fondant l’église du hip-hop et enregistrant des albums de rap religieux.
Il y a plein d’autres artistes à découvrir de cette première décennie du rap : Melle Mel, Run DMC, KRS-One, etc.
Rap 1985 à 1992
Les années 1985 à 1992, sont l’âge d’or du rap avec des artistes emblématiques, des battles entre quartiers, et un engagement social croissant, notamment avec des groupes comme Public Enemy, qui portent un message politique fort. La scène se diversifie avec l’émergence du rap hardcore, du rap militant et de la scène Côte Ouest avec NWA, qui introduisent le gangsta rap, avec des textes violents et provocateurs.
LL Cool J
LL Cool J, a débuté sa carrière à 16 ans et a rapidement connu le succès grâce à des albums emblématiques comme Radio,sorti en 1985 et Bigger and Deffer, sorti en 1987. Il a marqué l’histoire du hip-hop avec des titres célèbres tels que « Mama Said Knock You Out », qui lui a valu un Grammy, et a maintenu sa popularité dans les années 90 et 2000. Parallèlement, il a construit une carrière dans le cinéma et la télévision, notamment avec la série NCIS: Los Angeles, et a reçu plusieurs distinctions, dont une étoile sur le Hollywood Walk of Fame. En 2024, il revient avec l’album The Force, produit par Q-Tip, avec des collaborations prestigieuses comme celle avec Eminem.
MC Lyte
MC Lyte, est connue comme la première rappeuse solo à sortir un album, Lyte as a Rock, en 1988. Elle a débuté sa carrière dans le duo Audio Two en 1986, et a rapidement acquis une reconnaissance pour ses compétences en rimes et ses singles à succès. Considérée comme une figure féministe du rap, elle a été nominée aux Grammy Awards pour son album Ain’t No Other en 1993, devenant la première MC à recevoir cette distinction. Elle a collaboré avec des artistes tels que Janet Jackson et Brandy, et sa musique a été utilisée dans des jeux vidéo comme NBA Live 2005. Après une carrière riche, elle a sorti son huitième album, Legend, en 2015, marquant un retour après douze ans d’absence en albums.
Roxanne Shanté
Roxanne Shanté, à New York, est une pionnière du hip-hop et l’une des premières rappeuses célèbres. Elle s’est fait connaître à 14 ans avec « Roxanne’s Revenge« , une diss track qui a lancé la « Guerre des Roxanne » et renforcé sa notoriété. Membre du Juice Crew, elle a sorti plusieurs albums et a été reconnue comme une figure féministe et une innovatrice dans le genre. Son premier album Bad Sister, sort en 1989, son deuxième album The Bitch Is Back, en 1992. Après sa retraite musicale, elle a continué à influencer la scène en tant que mentor, malgré des controverses sur ses études universitaires et sa santé. Son parcours a été mis en lumière dans le film « Roxanne Roxanne » en 2017, soulignant son rôle clé dans l’histoire du hip-hop.
Public Enemy
Public Enemy, groupe pionnier du rap depuis 1987, se distingue par son discours critique sur la politique sociale et les médias. Signé chez Def Jam, il se fait connaître avec un style révolutionnaire et revendicatif, notamment à travers ses albums emblématiques Yo! Bum Rush the Show, sorti en 1987, It Takes a Nation of Millions to Hold Us Back, sorti en 1988 et, Fear of a Black Planet, sorti en 1990, qui combinent samples, scratches et messages politiques forts.
Le groupe, mené par Chuck D et Flavor Flav, innove avec des productions riches et engagées, collaborant avec divers artistes et expérimentant des genres comme le rock. Après le départ de certains membres controversés, il continue d’être actif dans les années 2000, utilisant aussi Internet pour diffuser leurs œuvres.
Malgré une réception variable, Public Enemy maintient un discours engagé, cherchant à préserver l’intégrité artistique et politique du hip-hop.
NWA
L’album Straight Outta Compton, sorti en 1988, le deuxième de N.W.A. (Niggaz With Attitude), pionniers du gangsta rap, a eu un énorme impact sur le genre. Cet opus marque une transition majeure dans le hip-hop, mêlant militantisme, provocation et musicalité, et pose les bases du gangsta rap, tout en ayant une influence sociale et culturelle profonde.
Au début des années 80, le hip-hop californien était plutôt orienté vers des musiques club et électro/disco, mais la rencontre de ses membres (Eazy-E, Dr. Dre, Ice Cube, MC Ren, DJ Yella) a permis de créer un style nouveau, plus agressif et provocateur.
Leur premier EP, N.W.A. and the Posse, sort en 1987. Le single Fuck The Police, issu de leur deuxième album, défend des paroles qui visent avec violence la police, dans le cadre des tensions entre les jeunes Afro-américains et les forces de l’ordre. L’album devient rapidement un symbole de rébellion, de colère contre la brutalité policière et de contestation de l’autorité, tout en affichant une versatilité musicale grâce aux talents distincts de chaque membre. Malgré leur succès, des tensions internes et des querelles avec leur label précipiteront leur rupture.
Et beaucoup d’autres, Easy-E, Ice-T, etc.
Rap 1992 à 2000
Entre 1992 à 2000, c’est l’explosion commerciale du rap, notamment avec les rappeurs de la côte Ouest comme Dr. Dre, Snoop Dogg, et 2Pac, dont la vie et la mort violente symbolisent cette période. Parallèlement, un renouveau de la scène de New York se produit avec des artistes comme Notorious B.I.G., Jay-Z, et le Wu-Tang Clan, qui réaffirment l’importance de l’authenticité et de la qualité artistique. Le rap devient un phénomène mondial, avec un marché parallèle de mixtapes, une industrie du marketing, et des marques de vêtements associées.
Dr. Dre
Dr. Dre grandit dans un environnement musical et développe une passion pour le DJing dès l’adolescence, il commence à se faire connaître dans des clubs locaux. En 1984, il rejoint le groupe World Class Wreckin’ Cru, puis forme en 1986 le groupe N.W.A. Dr. Dre quitte le groupe, en 1991, pour lancer sa carrière solo, avec l’album The Chronic, sorti en 1992, qui introduit la révolution G-funk et propulse Snoop Dogg.
Il fonde, en 1996, Aftermath Entertainment, découvrant et produisant des artistes comme Eminem, 50 Cent, Kendrick Lamar. En 2008, il cofonde Beats Electronics, dont les casques deviennent un symbole de style, avant qu’Apple ne rachète l’entreprise en 2014 pour 3 milliards de dollars. En 2024, il reçoit une étoile sur Hollywood Boulevard, honorant ainsi son influence dans la musique et la culture pop, entouré de ses collaborateurs et en pleine activité avec de nouveaux albums d’Eminem et Snoop Dogg.
Yo-Yo
Yo-Yo, est une rappeuse et militante féministe née à Los Angeles. Protégée d’Ice Cube, elle a débuté sa carrière en 1990 et a sorti plusieurs albums, dont « Black Pearl » en 1992, connu pour son single Can’t Play With My Yo-Yo. Son troisième album You Better Ask Somebody, sort en 1993.
Elle s’est engagée à dénoncer le sexisme dans le hip-hop et à promouvoir l’émancipation des femmes, notamment à travers la fondation Yo-Yo’s School of Hip-Hop. En plus de la musique, elle a joué dans des films comme « Boyz N the Hood » et a créé des initiatives éducatives pour la jeunesse. Mariée en 2013 et mère de deux filles, elle reste une figure engagée dans la lutte contre le machisme et pour la diversité dans le hip-hop.
Snoop Dogg
Snoop Dogg, est né dans un environnement marqué par la violence des gangs. Il commence sa carrière musicale en formant le groupe 213 avec ses proches, avant de connaître le succès avec son premier album solo Doggystyle, sorti en 1993, après sa rencontre avec Dr. Dre.
Au fil des années, il diversifie ses styles en explorant le reggae sous le nom de Snoop Lion, il sort sous ce nom, en 2013, l’album Reincarnated, tout en s’impliquant dans le cinéma, la télévision et l’industrie du cannabis.
Il reprend en 2022 le contrôle de Death Row Records, renforçant ainsi sa présence dans le monde de la musique. En 2024, il prévoit la sortie d’un nouvel album et reste une figure emblématique du hip-hop, du cinéma et des médias, consolidant sa légende dans le monde du spectacle.
The Notorious B.I.G.
The Notorious B.I.G., malgré une carrière courte mais exceptionnelle, est devenu une légende du rap mondial et un symbole de la culture new-yorkaise. Décédé en 1997, il a laissé un héritage fort, soutenu par des hommages, des symboles dans sa ville natale, et une reconnaissance officielle comme son entrée au Rock & Roll Hall of Fame en 2020.
Son impact dépasse la musique, incarnant notamment la rivalité Est/Ouest dans le rap des années 90, avec Tupac comme son rival mythique. Sa carrière musicale s’est limitée à deux albums, le premier sorti en 1994, Reaidy to die, le second sorti en 1997 Life after death, mais sa postérité a été alimentée par de nombreuses œuvres et hommages posthumes, notamment des albums, films, séries et documentaires.
La mort prématurée de B.I.G. a également renforcé son mythe, souvent exploité à des fins marketings, contribuant à faire de lui une figure intemporelle dont l’héritage continue d’influencer la culture hip-hop et populaire.
Lady of Rage
Lady of Rage est une rappeuse et actrice américaine née en Virginie, reconnue pour ses collaborations avec Dr. Dre et Snoop Dogg sur leurs albums emblématiques.
Elle commence sa carrière en 1988 après avoir rencontré Shakhim des Original Outlaw Brothers, puis rejoint le label L.A Posses et se fait repérer par Dr. Dre. En 1994, elle sort le single à succès Afro Puffs, et en 1997, son premier album solo Necessary Roughness atteint la 7e place du classement RnB. Son deuxième album Va 2 L.A. sort en 2005.
Après avoir quitté Death Row Records, elle se tourne vers la comédie, apparaissant dans des séries comme Kenan et Kel, tout en revenant brièvement à la musique dans les années suivantes.
Elle partage également dans le livre How to Rap des conseils pour améliorer ses compétences en rap, notamment en enrichissant son vocabulaire et en travaillant avec de bons producteurs.
Jay-Z
Jay Z a grandi dans un environnement difficile et a commencé sa carrière dans le milieu du rap dans les années 1990. En 1995, il fonde la maison de production Roc-A-Fella avec Damon Dash, ce qui le lance avec son premier album Reasonable Doubt, sorti en 1996.
Après la mort de Notorious B.I.G., il évoque ses origines de dealer dans sa trilogie, dont deux albums sont récompensés par des Grammy, Hard Knock Life, sortie en 1998 et Life & Times, sorti en 1999. Il devient une figure majeure du hip-hop et s’associe à Beyoncé, son épouse.
Il occupe également des postes de direction, notamment chez Def Jam, avant de créer son propre label, Roc Nation, en 2008. Sa discographie, ses collaborations, font de lui l’un des artistes les plus influents dans le monde de la musique, avec une carrière marquée par le succès et l’impact culturel.
Et plein d’autres, Nas, Wu-Tang Clan, etc.
DJ 1975 à 1985
En plus de DJ Kool Herc et Afrika Bambaataa, évoqués plus haut, voici d’autres pionniers.
Grandmaster Flash
Grandmaster Flash, est l’un des pionniers du rap et du DJing dans les années 1970. Innovant, il invente la technique du scratching et développe la « Quick Mix Theory« . En formant le groupe Grandmaster Flash and The Furious Five avec d’autres rappeurs, il contribue à populariser le hip-hop, notamment avec le morceau The Message en 1982, qui aborde pour la première fois les réalités sociales des quartiers pauvres. Après plusieurs albums et une séparation en 1984, le groupe se reforme pour un dernier concert en 1988.
Grandmaster Flash poursuit sa carrière en solo avec plusieurs albums, et en 2008, il réalise un remix. Son influence a permis de transformer la perception des DJ en les considérant comme des artistes à part entière.
Grand Wizzard Theodore
Grand Wizzard Theodore, est un disc-jockey américain pionnier du hip-hop, considéré comme l’inventeur de la technique du scratch. Formé dans le Bronx par son frère et Grandmaster Flash, il découvre le scratch accidentellement en 1975 en jouant avec ses disques. Cette technique devient sa signature, qu’il perfectionne et utilise comme un instrument rythmique.
Au début des années 1980, il fait partie du groupe Grandwizard Theodore & the Fantastic Five, remportant une « battle » célèbre contre les Cold Crush Brothers en 1981, et participant à des projets comme le film Wild Style.
Son influence se retrouve dans de nombreux morceaux samplés par des groupes de hip-hop comme Public Enemy. Son rôle dans l’histoire du hip-hop en tant qu’inventeur du scratch est largement reconnu.
Charlie Chase
Charlie Chase, est un DJ portoricain qui a joué un rôle clé dans l’émergence de la communauté latino-américaine dans la culture hip-hop du Bronx. Membre-fondateur des Cold Crush Brothers dès 1975, il a participé à la première convention de MC en 1980.
Originaire de Manhattan, il a commencé à jouer de la musique à 14 ans, produisant son premier album à 16. Dans les années 1980, il a été DJ pour WBLS et son groupe Cold Crush Brothers, premier groupe de hip-hop signé par CBS Records. Il apparaît dans le film Wild Style en 1981 et a été intronisé au DMC Hall of Fame en 2003.
En tant qu’artiste hispanique, il a souvent été confronté à l’exclusion dans une scène initialement considérée comme réservée aux Noirs, mais il a revendiqué ses origines et ouvert la voie à d’autres artistes latinos. Son travail a influencé de nombreux musiciens, tant underground que grand public, contribuant à faire évoluer le hip-hop.
DJ 1985 à 1992
Jazzy Jeff
Jazzy Jeff est un disc-jockey et producteur américain né à Philadelphie, connu pour sa collaboration avec Will Smith dans le groupe DJ Jazzy Jeff and The Fresh Prince. Il a grandi à West Philadelphia, où il a obtenu son diplôme en 1982, et leur rencontre en 1985 a lancé leur carrière commune, aboutissant à plusieurs albums et succès jusqu’en 1993.
Parallèlement, il a mené une carrière solo en produisant pour divers artistes et en aidant à revitaliser la scène soul de Philadelphie, tout en découvrant de jeunes talents comme Jill Scott.
Il a également joué le rôle de l’ami de Will Smith dans la série télévisée « Le Prince de Bel-Air » entre 1990 et 1996. En-dehors de la musique, DJ Jazzy Jeff participe à des projets télévisés, cinématographiques, et reste actif dans l’industrie du divertissement avec des mixtapes, des jeux vidéo, et autres initiatives.
DJ Premier
DJ Premier est un célèbre producteur et DJ de hip-hop né à Houston. Il est notamment connu pour avoir formé le duo Gang Starr avec Guru et pour ses collaborations avec de grands artistes comme Nas, Tupac ou Jay-Z. Après avoir étudié l’informatique, il s’est lancé dans la production musicale, utilisant principalement des samples de jazz et soul.
Son style a évolué, passant d’un son jazzy à des productions plus sombres à partir de 1994, et il possède un studio à New York.
Reconnu comme l’un des meilleurs producteurs de tous les temps, il a également travaillé avec des artistes hors hip-hop et lancé des projets collaboratifs tels que PRhyme.
DJ Spinderella
DJ Spinderella, est une DJ, rappeuse et productrice américaine née à Brooklyn. Spinderella a commencé sa carrière en tant que DJ dès l’âge de 14 ans, influencée par la collection de disques de son père.
Elle a été recrutée par le producteur Hurby Azor pour intégrer Salt-N-Pepa en 1986, à l’âge de 16 ans, contribuant à leur succès international avec plusieurs albums et singles. Le deuxième album du groupe, le premier pour la DJ A Salt With a Deadly Pepa, sort en 1988 et le deuxième Blacks’ Magic, sort en 1990.
Le groupe sort deux autres albums. Elle a également collaboré avec d’autres artistes, apparaissant dans des films et lançant son propre salon de beauté. Après la séparation du groupe en 2002, elle a travaillé à la radio et participé à diverses émissions télévisées.
DJ 1992 à 2000
J Dilla
J Dilla est un producteur, compositeur, rappeur et DJ américain, reconnu pour son influence majeure dans le hip-hop et le R&B. Fils d’une chanteuse d’opéra et d’un bassiste jazz, il a développé très tôt une passion pour la musique et le beatmaking, formant notamment le groupe Slum Village dans les années 1990.
À partir de 2000, il a acquis une reconnaissance plus grande avec ses albums solos et sa participation au collectif The Soulquarians, collaborant avec de nombreux artistes.
Malgré des problèmes de santé graves, il a continué à produire de la musique jusqu’à sa mort en 2006 d’un arrêt cardiaque, peu après la sortie de son album mythique Donuts, sorti en février de la même année. Son premier album, sous ce pseudonyme, Welcome 2 Detroit (Instrumentals), sort en 2005.
Son héritage est aujourd’hui célébré à travers de nombreux hommages, albums posthumes et sa réputation comme l’un des producteurs les plus innovants et respectés du hip-hop.
DJ Mustard
DJ Mustard, est un producteur et disc-jockey américain né à Los Angeles, connu pour ses productions dans le rap et le hip-hop. Inspiré par la moutarde de Dijon, il choisit son nom de scène et sort une mixtape intitulée « Ketchup » en 2013. Il se fait connaître en produisant pour des rappeurs comme YG et Tyga, notamment avec le succès « Rack City« .
Son style musical est caractérisé par des beats uptempo (en générale 99 battements par minute BPM), minimalistes et accrocheurs, avec une signature sonore, facilement identifiable. En plus de produire pour d’autres artistes, il a fondé son propre label, 10 Summers, en 2015.
Olivia Dope
Olivia Dope, est une DJ née à Brooklyn, passionnée de musique depuis son enfance, qu’elle a découverte en enregistrant des chansons avec un petit lecteur de cassettes.
Elle a développé son talent lors de ses années universitaires en créant des mix pour l’équipe de danse hip-hop de son campus, en utilisant ses compétences en chorégraphie.
Après avoir connu des difficultés, notamment un passage à la vie sans abri, elle a décidé en 2013 de poursuivre ses rêves.
Sa carrière a été marquée par des moments importants, comme jouer pour Lil’ Kim ou au festival Rolling Loud, confirmant sa vocation de DJ. Elle est la DJ officielle de la rappeuse Saweetie. Dope soutient et valorise les femmes noires dans l’industrie musicale, en insistant sur leur talent et leur importance dans la culture.
Les différentes utilisations
Les rappeurs
– arts de la scène
La comédie musicale « Hamilton » intègre des influences de rap et de hip-hop, en utilisant des morceaux écrits par Lin-Manuel Miranda qui s’inspirent du style des rappeurs américains pour raconter l’histoire des Pères Fondateurs des États-Unis. La musique est fortement influencée par des artistes comme Notorious B.I.G. ou Tupac.
Le spectacle « Grand feu« , utilise les chansons de Jacques Brel, pour questionner sur la nécessité de monter sur scène, en les adaptant pour le rap.
La pièce Dom Juan de Molière, garde le texte original écrit en 1665 et y intègre des expressions d’aujourd’hui et la musique rap.
Le spectacle « Prose« , mélange le rap, la littérature et un quatuor à cordes, mis en scène par Issam Krimi. Les textes sont interprétés par S.Pri Noir.
– événementiel
À l’occasion de la mi-temps du Super Bowl de 2025 (football américain), Kendrick Lamar a été invité à interpréter ses morceaux.
Le rappeur Rim’K fait une prestation lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été 2024 de Paris.
Les DJ
– arts de la scène
Après la pièce « Black Label », jouée au Théâtre du Nord à Lille, le DJ Naughty J a presté durant l’after show.
Accompagnement par le DJ Jeff Mills, du film muet Metropolis de Fritz Lang réalisé en 1927, ici.
La DJ Chloé, à l’occasion du festival du cinéma muet d’octobre 2021, à la Cinémathèque de Stockholm, a créé en direct, la bande son du film muet « Chantage » d’Alfred Hitchcock.
Le 30 mars 2021, le DJ Pierre de Mûelenare mixe des musiques choisies par les lecteurs de textes, lors d’une soirée de musique et littérature.
– événementiel
À l’occasion de la foire du livre 2019 de Bruxelles, DJ Kid Noize propose un DJ set.
À l’occasion de la fête de la bière sur l’aire de chaînage de Aime-la-plagne, en octobre 2024, différents DJ se succèdent.
Chaque année, durant la Nuit Européenne du Musée, des DJ set, sont proposés,.
Conclusion
Des jeunes issus de milieu défavorisé qui vivent dans des quartiers gangrenés par la violence des gangs et par le racisme systémique des forces de l’ordre, ont décidé de prendre leur destin en mains et de s’organiser entre eux pour donner une autre réponse à la déferlante des armes.
Grâce à la culture, ils se sont prouvés qu’un autre avenir est possible. Ils ont prouvé au monde, qu’eux aussi ont du talent, qu’eux aussi peuvent créer et entreprendre, si on leur donne les moyens et s’il y a une vraie volonté politique de permettre à tous de s’épanouir.
Ce que je retiens, à travers ce voyage du hip-hop_Évolution et impact culturel, c’est que l’oppression n’étouffe pas les rêves, bien au contraire, elle la renforce, elle unit les gens, engagés dans une même lutte pour l’existence, la reconnaissance et le respect.
Si vous avez apprécié ce tour d’horizon, n’hésitez pas à me le dire en commentaire, ce sera un plaisir de vous lire.
Toute suggestion est la bienvenue, cela permettra à tout le monde d’en profiter et si vous avez des questions, posez-les-moi, j’y répondrai si cela correspond à mes connaissances.
N’hésitez pas à suivre le blog pour d’autres voyages.
À bientôt !