Introduction
La musique en Afrique
Commençons par la musique en Afrique, la musique y est est riche et variée. Elle remonte à la préhistoire, avec des traces dans l’art rupestre datant d’environ 6 000 à 4 000 ans avant J.-C. Sa présence est illustrée par diverses œuvres d’art. L’Éthiopie se distingue par ses traditions anciennes et un système de notation musicale unique, témoignant du dynamisme de la musique africaine.
La musique africaine rurale
Dans les sociétés africaines rurales, la musique est omniprésente et reflète les changements sociaux, politiques et culturels, en accompagnant tous les moments importants de la vie. Elle exprime aussi le pouvoir, comme à travers les instruments symboliques ou les rôles des griots, qui jouent un rôle clé dans la transmission des valeurs et de l’histoire. La musique sert ainsi à renforcer l’autorité des dirigeants et à maintenir la cohésion sociale, tout en évoluant avec les mutations de la société.
La diversité culturelle et géographique du continent
La musique africaine incarne la diversité culturelle et géographique du continent, étant profondément enracinée dans chaque groupe social. Elle est principalement orale, collective et caractérisée par des rythmes complexes et une polyphonie vocale ou instrumentale. Chaque région ou peuple possède ses propres styles et instruments, souvent liés à des fonctions rituelles, sociales ou symboliques. Elle constitue un vecteur central d’identité, de cohésion sociale et de communication à travers l’ensemble de l’Afrique.
La musique et la spiritualité du continent
La musique est, également, profondément liée à la spiritualité du continent, étant considérée comme un moyen de connexion entre les humains, leur environnement et le monde divin. Elle reproduit l’harmonie divine à travers des instruments qui sont inspirés par la nature. La voix et la danse, imitent les mouvements de la création cosmique. La musique nécessite parfois, une initiation pour en maîtriser les principes. Les masques et instruments, souvent fabriqués par des griots, jouent un rôle essentiel en incarnant les esprits ou en transmettant des messages, avec une grande importance donnée aux sons, aux rythmes et à l’improvisation codifiée.
La transmission des traditions musicales africaines
Les traditions musicales africaines ont été transmises à travers le métissage, les migrations et les histoires de la diaspora, liées, notamment, à l’esclavage et à la colonisation. Elle a influencé de nombreux genres musicaux dans le monde entier comme le maloya, le jazz, le reggae ou l’aléké.
Un peu d’histoire
Après avoir survolé la musique dans le continent africain, sa richesse, sa diversité, et son évolution due, notamment, aux populations africaines dispersées dans le monde, voyons maintenant son influence dans l’apparition des différents styles musicaux qui ont donné naissance au jazz.
Les chants de labeur
Ce sont les esclaves arrachés à leur terre, entre le XVIe et le XIXe siècle, et envoyés en Amérique, qui emmenèrent leurs traditions musicales et instrumentales avec eux. Tout commence par les chants de labeur (work songs) entonnés durant leur travail dans les champs de coton et de canne à sucre. La spécificité de ces chants, c’est le schéma question/réponse pour se donner du courage, synchroniser leurs mouvements et éviter de se faire comprendre par les maîtres. Un des esclaves lance le chant et les autres répondent. Cela renforce la solidarité entre les asservis. Face à l’interdiction des tambours, ils improvisent des rythmes avec des outils ou des efforts physiques pour accompagner leur chant. Ces chants aident à rendre le travail plus supportable en chassant l’ennui.

Les négro spirituals
Ils tirent leur référence du premier testament, mais également de la vie quotidienne des esclaves. Leur origine est liée à l’histoire de la colonisation africaine et de l’évangélisation, notamment avec l’arrivée des premiers Africains sur le sol américain en 1620, alors que l’accès à l’évangélisation était limité pour les esclaves. Ils sont interprétés lors de rassemblements religieux et de cérémonies, pour garder l’unité de la communauté. Après l’abolition de l’esclavage, en 1865, à la suite de la guerre de Sécession, ces chants ont émergé en tant que symboles de mutation sociale. Certains des principaux Negro Spirituals incluent Go down, Moses et Swing Low, Sweet Chariot, qui sont encore interprétés aujourd’hui. La diffusion mondiale de ces chants a été soutenue par des ensembles vocaux comme les Fisk Jubilee Singers (courte vidéo en anglais), créé en 1871, qui ont contribué à exporter ces traditions musicales en Europe.

Le pasteur méthodiste Richard Allen, publie en 1801, le recueil A collection of spirituals Songs and Hymns Selected from various Authors.

Les chants d’évangiles
Dans les lieux culte, ce sont les chants d’évangiles (gospels), issus des négro spirituals, qui sont répétés. Ils s’inspirent du Nouveau Testament et se caractérisent par la présence d’instruments de musique, ces chants portent des messages de foi et d’espérance. Ils naissent lors des réveils religieux de 1850 aux États-Unis, avec des figures comme Ira Sankey.

Ira Sankey

Fidèles chantant du gospel
Les chants d’évangiles deviennent une musique de résistance et d’expression communautaire exprimant la souffrance et la lutte contre le racisme, popularisée, notamment, par des personnalités comme Mahalia Jackson et Aretha Franklin.
Le pasteur Charles-Albert Tindley est considéré comme le premier compositeur de gospel. Il a écrit de nombreux morceaux, parmi lesquels We Shall Overcome, qui est devenu l’hymne emblématique du mouvement pour les droits civiques, popularisé par Martin Luther King en 1960.

Thomas A. Dorsey est une autre figure de la composition de musique gospel, avec notamment Precious Lord, Take my hand écrit en 1932.

Les chants dépressifs
Dans les rues, ce sont les chants dépressifs (blues) qui se font entendre. C’est un genre musical, poétique et littéraire, qui puise ses racines dans les traditions européennes et africaines, notamment dans les chants d’esclaves noirs.
Né dans le Delta du Mississippi à la fin du XIXe siècle, il exprime les souffrances du peuple noir après l’abolition de l’esclavage en 1865 et est une forme d’expression autobiographique. Son développement a évolué du blues rural acoustique vers un blues urbain électrique, influencé par des artistes célèbres comme Ma Rainey, Bessie Smith, B.B. King et Muddy Waters, avec une influence mondiale sur le rock dans les années 60.

Ma Rainey

Bessie Smith
Musicalement, il repose sur une gamme pentatonique, des rythmes syncopés et la « note bleue ou blue note », utilisant souvent une structure en 12 mesures.
Le blues se décline en différentes formes, telles que le Delta blues, le Chicago blues ou le Piedmont blues ou East Coast, et ses variantes comme le jump blues ou le boogie-woogie montrent sa diversité et sa capacité d’évolution, tout en restant une musique vivante et influente.
Le ragtime
Le ragtime est inspiré du gospel, de la musique pianistique classique et romantique européenne, de la marche militaire et de la danse Cake Walk. C’est une musique aux rythmes mécaniques et aux harmonies complexes, joué par un musicien ou un orchestre.
Ce style musical est le précurseur du jazz, développé entre 1897 et 1917, principalement joué au piano avec des rythmes syncopés, qui créent un effet de décalage rythmique et une énergie entraînante. Le morceau emblématique Maple Leaf Rag de Scott Joplin (petite vidéo en anglais) est fortement associé à cette période, et le terme « rag » pourrait évoquer un « temps décousu » en raison de la syncope. Des compositeurs comme Scott Joplin, James Scott et Joseph Lamb ont marqué cette époque avec leurs œuvres, tandis que le ragtime a évolué vers des styles comme le novelty piano et le piano stride, qui ont influencé le jazz. Il jouait également un rôle dans le cinéma muet en accompagnant en direct les films. Le ragtime a connu un regain de popularité dans les années 1970 grâce au film L’Arnaque, où la bande sonore incluait The Entertainer de Joplin, dépassant la notoriété du « Maple Leaf Rag ».

James Scott

Scott Joplin

Joseph Lamb
Le jazz
Le New-Orleans
À la fin du 19e siècle, les musiciens noirs commencèrent à utiliser des instruments européens, donnant naissance aux premiers orchestres de jazz dans les années 1890. Ce jazz initial, dérivé de polkas et de quadrilles, se développa notamment à bord des bateaux sur le Mississippi et dans divers établissements de la ville, qui deviendra le berceau de cette musique. Le style, souvent appelé « jazz de New Orleans » ou « Dixieland », se caractérise par un mélange d’influences africaines, européennes et caribéennes, avec une forte importance du rythme. La formation typique comportait des instruments tels que la trompette, la clarinette, le trombone, le tuba, la grosse caisse et la cymbale, qui ensemble créaient un son dynamique et festif.
Au début du 20e siècle, le jazz se répandit vers le Nord des États-Unis, notamment à Chicago et New York, en raison de la fermeture de Storyville en 1917, liée à la mobilisation militaire américaine. Ce mouvement migratoire permit au jazz de se développer dans d’autres grandes villes, tout en conservant ses caractéristiques essentielles.
Kid Ory

Kid Ory, tromboniste, est considéré comme un pionnier du jazz et une figure emblématique de la scène de La Nouvelle-Orléans dans les années 1920 et 1940. Il a été l’un des premiers à enregistrer un groupe de jazz afro-américain et a grandement contribué au développement du style « tailgate » et du jazz enregistré, notamment par ses compositions. Sa carrière, marquée par des collaborations avec des grands noms comme Louis Armstrong, a connu plusieurs renaissances, et il a laissé un héritage durable dans l’histoire du jazz, avant de décéder à Hawaï dans les années 1970.
On lui doit notamment les morceaux Society Blues, sorti en 1922 et Muskrat Ramble, sorti en 1926.
Bill Johnson

The Original Creole Orchestra

Bill Johnson
William Manuel « Bill » Johnson était un contrebassiste de jazz américain, reconnu pour avoir été l’un des premiers à introduire la technique du slapping sur les cordes de la basse. Il a fondé et dirigé le premier orchestre de jazz qui a quitté La Nouvelle-Orléans, le Original Creole Orchestra, dans les années 1910. Dans les années 1920, il rejoint le King Oliver’s Creole Jazz Band à Chicago, où il enseigne sa technique à de jeunes musiciens et enregistre de nombreux disques. Il a continué à jouer dans divers orchestres jusqu’aux années 1950 et a également exercé des activités d’import-export à la frontière mexicaine. Bill Johnson est décédé en 1972, laissant derrière lui un héritage musical important, avec ses liens familiaux à d’autres musiciens comme son frère Ollie « Dink » Johnson.
Il joue notamment dans le morceau Dippermouth Blues, en 1923.
Louis Armstrong

Louis Armstrong, né à La Nouvelle-Orléans, est l’un des musiciens les plus emblématiques du jazz, ayant commencé sa carrière en jouant du cornet dans la rue. Orphelin, il découvre sa passion pour la musique en maison de correction, puis rejoint des orchestres locaux avant de devenir célèbre à Chicago dans les années 1920. Il révolutionne le jazz avec ses improvisations, ses enregistrements légendaires avec ses groupes Hot Five et Hot Seven, et son style vocal unique, notamment le scat. À partir des années 1950, il devient une figure internationale, collaborant avec des artistes renommés et symbolisant le jazz à travers le monde. Son héritage, marqué par ses standards comme « Hello Dolly » et « What a Wonderful World », le place parmi les plus grands artistes du XXe siècle, dont l’impact continue de rayonner.
On lui doit notamment les albums The Hot Fives And Hot Sevens, Volume 2, sorti en 1988, The Legendary’s Hot five Vol. 1, sorti en 2006 et What a Wonderful World , sorti en 1968.
Lil Armstrong

Lil Armstrong était une pianiste, compositrice et chanteuse talentueuse de formation classique, également connue pour être l’épouse de Louis Armstrong. Elle a rencontré Armstrong en 1922 à Chicago, où elle s’est rapidement distinguée par ses compétences au piano et sa connaissance du jazz. Elle a joué un rôle clé dans la carrière d’Armstrong, en l’aidant à rejoindre de grands groupes et en contribuant à sa renommée, tout en poursuivant sa propre carrière musicale. Après leur séparation dans les années 1930, elle a formé un groupe féminin et enregistré en tant que chanteuse, laissant une empreinte importante dans l’histoire du jazz. Son influence demeure significative, notamment par ses collaborations avec Ray Charles, Ringo Starr et ses contributions aux Hot Five de Louis Armstrong.
On lui doit notamment l’album Lil Armstrong and her Swingband, sorti entre 1936 et 1940.
Le swing
À partir des années 30, les musiciens afro-américains ont accès à l’enseignement musical, les premières formations de jazz apparaissent, c’est le début du swing, avec de grands orchestres, au marquage régulier et systématique du 2e et du 4e temps de la mesure. Ce sont les fondations rythmiques du jazz. De 1930 à 1940, c’est l’âge d’or du jazz qui s’invite dans les salles de bal et les radios. C’est également à cette époque que des compositeurs classiques intègrent le jazz dans leurs morceaux. Le jazz devient un outil à travers lequel chacun s’exprime, un espace de liberté où l’improvisation et la créativité sont le centre.
Fletcher Henderson

Fletcher James Henderson, né en Géorgie, était un pianiste, chef d’orchestre, arrangeur et compositeur de jazz américain, considéré comme un précurseur de l’ère des big bands et du swing.
Après des études en chimie, il s’est tourné vers la musique, devenant rapidement un leader influent en réunissant les meilleurs solistes de son époque pour former de grands orchestres. Il a contribué à définir l’architecture du big band moderne en structurant ses sections instrumentales et en créant des arrangements cohérents, notamment en collaboration avec Don Redman. En 1939, il a été engagé par Benny Goodman comme pianiste et arrangeur, poursuivant sa carrière jusqu’à sa santé déclinante, qui l’a conduit à mourir en 1952. Son style, centré sur la polyphonie et l’équilibre sonore, a marqué l’histoire du jazz en posant les bases de l’organisation et de l’esthétique des orchestres swing.
On lui doit notamment les morceaux Copenhagen, sorti en 1924, Stampede, sorti en 1926 et The Henderson Stomp, sorti en 1926.
Duke Ellington

Duke Ellington est une figure majeure du jazz et de la musique, ayant composé plus de 2 000 œuvres, dont plusieurs sont devenues des standards. Il a innové en mêlant jazz, musique symphonique, ballet, musique de film, religieuse, et même un opéra inachevé, intégrant des techniques classiques comme le contrepoint. Ellington a voulu valoriser ses racines africaines et la culture noire, notamment lors de ses performances au Cotton Club et en étant le premier artiste noir à jouer au Carnegie Hall en 1943. Il a également composé des œuvres intégrant des codes classiques, comme Harlem, et réorchestré des œuvres comme Casse-Noisette pour fusionner jazz et musique classique. Son œuvre témoigne d’une volonté de dépasser les frontières stylistiques tout en mettant en valeur la culture afro-américaine de manière innovante et engagée.
On lui doit aussi les albums Money Jungle, sorti en 1962 et Duke Ellington Meets Coleman Hawkins, sorti en 1962.
Ella Fitzgerald
Ella Fitzgerald, surnommée la « Grande Dame du jazz », était une chanteuse américaine. Malgré une enfance difficile, elle découvre sa passion pour le chant en remportant un concours en 1934 et rejoint rapidement l’orchestre de Chick Webb. Elle se distingue par son style swing, ses improvisations scat et ses interprétations de standards, remportant de nombreux Grammy Awards.
Elle s’engage également dans la lutte contre les discriminations raciales, étant la première artiste noire à se produire au Mocambo avec le soutien de Marilyn Monroe.
Malgré des problèmes de santé croissants (diabète, amputations, cécité), elle continue de se produire jusqu’à la fin de sa vie, recevant de nombreux honneurs internationaux, dont la Médaille nationale des Arts en 1987. Elle meurt en 1996, laissant un héritage immense qui fait d’elle l’une des figures les plus emblématiques du jazz et de la musique américaine.
On lui doit notamment les albums Ella et Louis, sorti en 1956 et Ella et Oscar, sorti en 1976.
Billie Holiday
Billie Holiday, née à Philadelphie, a connu une enfance difficile marquée par la pauvreté et des abus. Elle trouve une famille d’adoption dans une maison close à Baltimore, où elle commence à chanter, puis s’installe à New York à 13 ans pour débuter dans des clubs de Harlem.
Sa carrière musicale s’enrichit avec des enregistrements avec des grands noms du jazz et des succès comme God Bless the Child en 1941 et Strange Fruit (étrange fruit en français), en 1939, chanson dénonçant le lynchage des noirs dans le sud des États-Unis. Elle devient une icône de la lutte pour les droits civiques, notamment à travers cette chanson. Dès lors, le gouvernement américain cherchera, à tout prix, à la discréditer à cause de son engagement.

Lynchage de George Meadow en 1889

Lynchage de Lige Daniels, en 1920,
ado noir de 16 ans

Lynchage de Jesse Washington, en 1916, ado noir de 17 ans
Sa vie privée est turbulente, avec des relations compliquées, des dépendances et des problèmes judiciaires, notamment une arrestation pour drogue en 1947. Elle meurt en 1959 à 44 ans, laissant derrière elle une œuvre légendaire et une vie marquée par la souffrance et le succès.
On lui doit les albums All or Nothing at All et Lady in Satin, tous deux sorti en 1958.
Le Be-bop
Puis arrive le Be-bop, entre 1940 et 1950, qui met l’accent sur l’improvisation, les rythmes africains et remet en valeur le blues. C’est un jazz rapide, complexe, technique, exigeant et beaucoup plus libre. Les solos sont pris à tour de rôle. Les musiciens font montre de leur virtuosité. Cette évolution, reflète une émancipation artistique et une affirmation de l’identité afro-américaine dans un contexte social complexe.
Charlie Parker
Charlie Parker, surnommé « Bird », était un saxophoniste de jazz né à Kansas City, considéré comme un des inventeurs du bebop, un style révolutionnaire du jazz, grâce à ses improvisations rapides et inspirées. Issu d’une famille modeste, il découvre le jazz très tôt et commence à jouer du saxophone alto, influencé par Armstrong et Ellington. Après s’être installé à Chicago puis à New York, il enregistre dans les années 1940 et participe au développement du bebop avec Gillespie et d’autres grands musiciens. Sa vie personnelle est marquée par des troubles liés à la drogue, des problèmes de santé et des difficultés psychologiques, qui impactent ses performances. Il meurt à l’âge de 34 ans, laissant une légende du jazz dont l’influence perdure encore aujourd’hui.
On lui doit notamment les albums Bird and Diz et l’album Jam Session, tous deux sorti en 1952.
Dizzy Gillespie
Dizzy Gillespie, né en Caroline du Nord, est une figure emblématique du jazz, reconnu pour ses talents de soliste, compositeur et arrangeur, et pionnier du be-bop et du jazz afro-cubain. Il commence sa carrière au piano avant de se consacrer à la trompette se faisant rapidement connaître à Philadelphie en collaborant avec des grands noms comme Charlie Parker et Ella Fitzgerald. Gillespie est célèbre pour ses improvisations complexes, son jeu énergique et ses joues gonflées lorsqu’il joue. Il est également un pionnier dans l’intégration des rythmes latins dans le jazz, notamment avec le morceau Manteca. Il a largement contribué à la diffusion du jazz à l’échelle mondiale et a été un ambassadeur de cette musique lors de tournées diplomatiques. Décédé en 1993, il laisse un héritage immense, symbolisant la créativité et l’innovation dans le jazz.
On lui doit notamment les albums Sonny Side Up, sorti en 1957 et Have Trumpet, Will Excite!, sorti en 1959.
Sarah Vaughan
Sarah Vaughan, née à Newark, est reconnue comme l’une des plus grandes figures du jazz et du bebop, incarnant la liberté musicale. Elle a débuté sa carrière en remportant un concours au Apollo Theatre et en rejoignant des groupes de jazz, notamment ceux d’Earl Hines et Dizzy Gillespie.
Malgré les obstacles liés à la ségrégation raciale et à la misogynie, elle s’est distinguée par sa voix exceptionnelle et sa maîtrise vocale, utilisant parfois une attitude masculine pour gagner le respect. Elle a brisé les barrières raciales et sexistes, ouvrant la voie aux futures générations de chanteuses noires et changeant la perception de la voix et de la féminité noires.
On lui doit notamment les albums At Mister Kelly’s, sorti en 1958 et O Som Brasileiro, sorti en 1978.
Mary Lou Williams
Mary Lou Williams était une pianiste et compositrice de jazz américaine, reconnue dès son jeune âge pour son talent exceptionnel. Elle a été remarquée par Duke Ellington à 12 ans et impressionné Fats Waller à 15 ans, intégrant plus tard un orchestre renommé. Son génie lui a permis d’écrire pour des grands du jazz comme Louis Armstrong et d’évoluer à travers toutes les grandes périodes du jazz, du blues au bebop, participant activement à son développement, tout en étant une pionnière dans un milieu masculin. En 1954, elle se convertit au catholicisme et se consacre à la musique sacrée et à l’aide aux pauvres, voyant dans le jazz une force spirituelle. Elle a également transmis son savoir en enseignant le jazz, laissant une empreinte durable dans l’histoire de la musique.
Son héritage, marqué par ses succès et ses combats, demeure essentiel pour le jazz, la lutte pour l’égalité et la reconnaissance des artistes noires.
On lui doit notamment les albums Mary Lou Williams Trio with Buster Williams and Billy Hart et Zodiac Suite
Le cool jazz
Le cool jazz, entre 1950 et 1960, influencé par la musique classique, est sophistiqué, plus calme, aéré, réfléchie et posé. Il n’y a pas de tension, pas de nervosité, pas de démonstration de virtuosité.
Miles Davis
Miles Davis, né à Alton (Illinois), est un trompettiste et compositeur de jazz américain réputé pour son influence majeure dans l’histoire du jazz. Dès son adolescence, il montre une grande passion pour la musique et rejoint le big band de son lycée, avant de poursuivre ses études à Juilliard qu’il quitte rapidement pour se consacrer à la scène.
Il se distingue en collaborant avec des grands noms comme Charlie Parker et Dizzy Gillespie, participant à la naissance du Be-bop.
En 1949, il sort Birth of the Cool, un album pionnier du jazz cool, marqué par des arrangements innovants de Gil Evans.
Il devient un leader influent, au fil des décennies, il explore divers styles, du jazz modal avec Kind of Blue à la fusion électrique avec Bitches Brew, en réunissant des musiciens de talent et en innovant constamment. Sa carrière, marquée par des périodes de difficulté et de renaissance, s’achève en 1991, à l’âge de 65 ans, laissant un héritage qui continue, d’influencer la musique contemporaine.
Lee Konitz
Lee Konitz était un saxophoniste alto américain, célèbre pour son rôle dans le mouvement cool jazz, notamment grâce à sa participation à l’album « Birth of the Cool » de Miles Davis en 1949. Tout au long de sa carrière, il a exploré divers styles musicaux, du post-bop à l’avant-garde, et a enregistré en tant que leader avec différentes formations, remportant un prix en 1992. Il a collaboré avec de grands jazzmen comme Lennie Tristano, Gerry Mulligan, et Chick Corea, et a publié de nombreux albums, dont Subconscious Lee, sorti en 1950 et Portology, sorti en 2007. À partir des années 1960, il a également consacré du temps à l’enseignement tout en poursuivant ses activités de musicien actif. Lee Konitz, reconnu pour sa sonorité unique et sa créativité, est décédé en 2020, à 92 ans, à New York des suites du COVID-19, laissant une influence durable dans le jazz.
Jutta Hipp
Jutta Hipp était une pianiste de jazz allemande pionnière, ayant introduit le bebop et le cool jazz en Allemagne. Née à Leipzig, elle a connu la Seconde Guerre mondiale et a émigré à Munich pour fuir la propagande communiste.
Elle commence sa carrière musicale en Allemagne dans les années 1940, jouant dans des clubs d’officiers américains et s’inspirant de grands pianistes de jazz comme Teddy Wilson. Son style évolue vers le cool jazz, influencé par Lennie Tristano, et elle se produit dans plusieurs festivals et groupes européens, gagnant en reconnaissance.
En 1948, elle a un fils, Lionel, avec un G.I. noir, mais doit le confier à une famille d’accueil pour des raisons financières et sociales.
Elle est découverte par un critique américain, ce qui l’a conduite à signer avec le label Blue Note Records en 1955.
Sa carrière aux États-Unis a été brève, marquée par des collaborations avec des grands noms du jazz, mais aussi par des difficultés personnelles, notamment l’alcoolisme.
Après avoir abandonné la musique, elle s’est tournée vers les arts plastiques, et a vécu dans l’anonymat jusqu’à sa redécouverte posthume, laissant un héritage important dans le jazz européen et la scène artistique.
On lui doit notamment les albums New Faces – New Sounds from Germany et Jutta Hipp at the Hickory House, tous deux sorti en 1956.
Le Hard-bop
Il y a aussi le Hard-bop, apparu dans les années 60, c’est du be-bop avec des éléments de swing, de gospel et de blues, ici aussi, le rythme est très important.
C’est également la décennie des assassinats aux États-Unis d’Amérique : en 1963, assassinat du président démocrate John Fitzgerald Kennedy, en 1965, assassinat du militant politique Malcom X, en avril 1968, assassinat du pasteur et militant Martin Luther King et en juin 1968, assassinat du sénateur démocrate et candidat à l’élection présidentielle Robert Francis Kennedy.
Art Blakey
Art Blakey, né à Pittsburgh, est un jazzman américain célèbre, principalement comme batteur et chef d’orchestre. Il est considéré comme l’un des précurseurs du style hard bop, ayant débuté la musique en autodidacte après avoir appris le piano. Dans les années 1950, il crée le groupe Art Blakey and the Jazz Messengers, qui a lancé de nombreux jeunes talents et innové dans le jazz. Tout au long de sa carrière, il a collaboré avec de grands noms du jazz et reçu de nombreuses récompenses, dont une induction au Jazz Hall of Fame. Son héritage musical demeure majeur, avec une évolution stylistique vers le néo-traditionalisme dans les années 1980, confirmant son rôle essentiel dans l’histoire du jazz.
On lui doit notamment les albums Moanin’, sorti en 1958 et Art Blakey And The Afro-Drum Ensemble, sorti en 1962.
Horace Silver
Horace Silver, né à Norwalk (Connecticut), était un pianiste, compositeur et chef d’orchestre emblématique du jazz, connu pour avoir co-fondé « The Jazz Messengers » et pour son style « hard-bop funky ». Il a débuté la musique dès son enfance avant de se faire connaître dans les années 1940-1950, notamment chez le label Blue Note. Son style mêlait blues, gospel et jazz avec une approche joyeuse et fraternelle, marquée par des succès comme Song For My Father. Dans les années 1970, Silver s’est tourné vers des thèmes spirituels et expérimentaux, tout en restant fidèle à ses racines hard-bop. Sa personnalité sincère, chaleureuse et généreuse a laissé une empreinte durable sur le jazz américain, faisant de lui une figure majeure et respectée du genre.
On lui doit notamment les albums Blowin’ the Blues Away, sorti en 1959 et The Tokyo Blues, sorti en 1962.
Shirley Scott
Shirley Scott était une musicienne américaine renommée, surnommée la « Reine de l’orgue », connue pour son style mêlant hard bop, soul jazz, blues et gospel. Née à Philadelphie, elle a commencé le piano dès l’âge de huit ans avant d’adopter l’orgue Hammond, influencée par Jimmy Smith, tout en continuant à jouer du piano. Elle a collaboré avec de grands musiciens comme Eddie Davis, John Coltrane et son mari Stanley Turrentine, avec qui elle a connu un succès dans les années 1960. Dans les années 1980, elle a repris sa carrière en dirigeant son propre trio et en enseignant, tout en continuant à se produire principalement à Philadelphie. Elle est décédée en 2002 d’une insuffisance cardiaque, après avoir obtenu, en 2000, un dédommagement de 8 millions de dollars dans une affaire liée à un médicament.
On lui doit notamment les albums Satin Doll, sorti en 1963 et On a Clear Day, sorti en 1966.
Emily Remler
Emily Remler était une guitariste de jazz américaine très reconnue dans les années 1980, ayant enregistré sept albums mêlant hard bop, standards et fusion. Née à New York, elle a commencé la guitare à 10 ans et s’est tournée vers le jazz après ses études à Berklee, influencée par des grands du genre comme Wes Montgomery et Miles Davis. Elle a connu le succès avec ses premiers albums, notamment Firefly, sorti en 1981 et Take Two, sorti en 1982, en jouant souvent en quartet sans piano et en collaborant avec divers artistes. Étant élue « guitariste de l’année » par Down Beat en 1985, elle a marqué la scène jazz par son phrasé, ses conceptions harmoniques et son swing, tout en étant une figure importante en tant que femme dans la musique. Elle est décédée prématurément à 32 ans d’insuffisance cardiaque lors d’une tournée en Australie, mais son héritage musical perdure à travers ses enregistrements et la reconnaissance de ses pairs.
Le free jazz
Le Free-jazz fait son apparition entre 1960 et 1970, c’est un jazz modal, qui utilise d’autres modes harmoniques que les mineurs ou majeurs. Il s’inspire des musiques ethniques, influencé par le dodécaphonisme, le sérialisme et la musique répétitive.
John Coltrane
John Coltrane, né en Caroline du Nord, est considéré comme l’un des musiciens les plus innovants du jazz, ayant développé le jazz modal et influencé le free jazz. Après avoir appris la clarinette et le saxophone à Philadelphie, il rejoint le groupe de Miles Davis en 1955, participant à des albums légendaires comme « Kind of Blue ». Il mène une carrière de leader avec des enregistrements majeurs tels que Giant Steps, sorti en 1960 et A Love Supreme, sorti en 1965, cet ultime étant considéré comme son chef-d’œuvre spirituel. Sa musique évolue vers une recherche de liberté harmonique et d’expression spirituelle, collaborant avec des musiciens avant-gardistes comme Pharoah Sanders et Alice Coltrane. Il meurt en 1967 à seulement 40 ans, laissant une postérité immense, avec de nombreuses rééditions et anthologies qui témoignent de son influence durable sur le jazz.
Alice Coltrane
Alice Coltrane, née à Detroit, a été une pianiste de jazz influencée par le gospel et le jazz moderne, notamment par Bud Powell. Elle a rencontré et épousé le saxophoniste John Coltrane, avec qui elle a joué jusqu’à sa mort en 1967, devenant sa continuatrice musicale et spirituelle. Après le décès de son mari, elle s’est tourné vers une spiritualité hindoue, adoptant un nom sanskrit et créant un ashram à Santa Monica, en se concentrant sur une musique mystique et éclectique. À partir de la fin des années 1970, ses enregistrements ont évolué vers des œuvres plus spirituelles et moins jazz, limitant leur diffusion. Elle est remontée brièvement sur scène dans les années 1980 et 1990, notamment pour rendre hommage à Coltrane, avant de décéder en 2007, laissant un héritage musical et spirituel unique.
On lui doit notamment les albums A Monastic Trio, sorti en 1968 et Monastère de l’Ashram de Huntington, sorti en 1969.
Pharoah Sanders
Pharoah Sanders, né à Little Rock (Arkansas), était un saxophoniste de jazz américain reconnu pour ses techniques innovantes telles que l’overblowing, les harmoniques et les multiphoniques, ainsi que pour son utilisation du « feuille de son ». Il a joué un rôle essentiel dans le développement du free jazz et du jazz spirituel, notamment grâce à sa collaboration avec John Coltrane dans les années 1960, participant à des albums emblématiques comme Ascension et Meditations, tous deux sorti en 1966. Sa carrière solo a été prolifique, avec plus de trente albums, et il a collaboré avec des artistes comme Leon Thomas et Alice Coltrane.
Influencé par des concepts religieux et spirituels, il a débuté sa carrière en jouant des hymnes religieux avant de se consacrer au saxophone, d’abord à Little Rock, puis à New York. Sanders a expérimenté divers styles musicaux tout au long de sa vie, poursuivant ses performances jusqu’à ses dernières années et laissant un héritage majeur dans le jazz avant son décès en 2022, à 81 ans, à Los Angeles.
On lui doit notamment les albums Tauhid, sorti en 1967 et Karma, sorti en 1969.
Dorothy Ashby
Dorothy Ashby, pionnière du jazz originaire de Detroit, a révolutionné l’utilisation de la harpe en l’intégrant au jazz et au bebop. Après des études en piano, elle s’est tournée vers la harpe pour s’insérer dans la scène musicale de Detroit dans les années 1950. Elle a enregistré 11 albums, dont le célèbre Afro-Harping, sorti en 1968, et a collaboré avec des artistes comme Stevie Wonder, tout en expérimentant avec d’autres instruments et styles. Elle mélange soul, jazz et funk, et a expérimenté avec des instruments comme le koto japonais. Malgré les obstacles liés à son genre, sa couleur de peau et sa place en tant que femme dans le jazz, elle a ouvert la voie à la harpe moderne en innovant dans son usage. Son héritage perdure aujourd’hui, influençant la musique contemporaine et étant samplé dans le hip-hop, confirmant son rôle de figure essentielle de l’histoire du jazz.
On lui doit notamment les albums Dorothy’s Harp, sorti en 1969 et The Rubáiyát of Dorothy Ashby, sorti en 1970.
Le jazz fusion
Après les années 1970, c’est l’arrivé du jazz fusion, qui se mélange avec d’autres courants musicaux, comme l’électro, le funk. C’est un mélange de formes et de techniques d’improvisation du jazz avec des instruments électriques du rock, ainsi que du rythme de la musique soul et du rhythm and blues. Le tempo est très complexe.
Le jazz démontre sa capacité à se réinventer et à inspirer.
Herbert Hancock
Herbie Hancock, né à Chicago, est un musicien de jazz innovant et reconnu mondialement, maître des claviers acoustiques et synthétiques. Il a été soliste dans l’Orchestre symphonique de Chicago, a étudié à la Roosevelt University et à la Manhattan School of Music. Il a rapidement évolué dans le jazz, jouant avec des musiciens de renom.
Il a commencé sa carrière en jouant avec des grands noms comme Miles Davis. Il enregistre des albums emblématiques tels que Maiden Voyage, sorti en 1965. Dans les années 1970, il s’est tourné vers le jazz électrique, créant le groupe Headhunters et expérimentant avec le funk, l’électronique et le hip-hop, il introduit le scratch dans le jazz. Son style fusionne divers genres musicaux, brisant les frontières entre jazz, rock, funk et musique électronique. Tout au long de sa carrière, Hancock a reçu de nombreux prix, dont des Grammy, et a continué à influencer la musique moderne avec ses collaborations et ses expérimentations.
On lui doit notamment les albums Mwandishi, sorti en 1971 et Future Shock, sorti en 1983.
Keith Jarrett
Keith Jarrett, né en Pennsylvanie, est un pianiste et compositeur américain virtuose reconnu pour son éclectisme dans le jazz., il mélange les standards, la fusion, l’improvisation, joue en solo ou en petite formation et interprète de la musique baroque ou contemporaine, il est le plus éclectique des musiciens de jazz. Il a débuté sa carrière en accompagnant de grands artistes comme Miles Davis après avoir étudié la musique classique au Berklee College of Music. Il est devenu célèbre en tant que leader dans différents styles, notamment avec son album emblématique The Köln Concert en 1975. Sa carrière a été ponctuée de tournées, d’enregistrements et de pauses dues à une maladie chronique, mais il est souvent revenu à la musique avec de nouveaux projets. Après la mort de son partenaire Gary Peacock en 2020, il a annoncé sa retraite en raison de séquelles d’AVC, laissant derrière lui un héritage précieux à travers ses œuvres, y compris des enregistrements inédits.
On lui doit notamment les albums Gary Burton & Keith Jarrett, sortie en 1971 et Ruta and Daitya, sorti en 1973.
Dee Dee Bridgewater
Dee Dee Bridgewater, née à Memphis, est une chanteuse de jazz américaine célèbre pour ses performances puissantes et son scat inventif, notamment en hommage à Billie Holiday. Elle a débuté sa carrière dans l’orchestre de son père, puis a travaillé avec de grands musiciens comme Mel Lewis, Dizzy Gillespie et Max Roach, avant de se faire connaître en France grâce à son passage au festival de Châteauvallon en 1973. Elle a remporté un Tony Award en 1975 pour son rôle dans la comédie musicale The Wiz et a aussi connu le succès dans le jazz, enregistrant de nombreux albums d’hommages à des légendes comme Ella Fitzgerald et Horace Silver. Dee Dee Bridgewater a également interprété des rôles sur scène, notamment dans la pièce Lady Day, et a collaboré avec des artistes comme Ray Charles, consolidant sa renommée internationale. Plus tard, elle a continué à explorer divers styles musicaux, mélangeant jazz et musique africaine, tout en rendant hommage à ses influences, avec des albums tels que Eleanora Fagan, sorti en 2010, Dee Dee’s Feathers, sorti en 2015 et Memphis…Yes, I’m Ready, sorti en 2017.
Esperanza Spalding
Esperanza Spalding, née à Portland, est une musicienne américaine aux racines hispaniques qui a commencé le violon à cinq ans avant de se spécialiser dans la contrebasse et la basse électrique. Après ses études au Berklee College of Music, elle a lancé sa carrière avec l’album Junjo en 2006, suivi d’un succès critique avec Esperanza en 2008, qu’elle a composée et produite elle-même. Son album Chamber Music Society en 2010 lui a valu un Grammy et un succès international, notamment en France. Elle a ensuite exploré différents styles musicaux, notamment le funk avec Radio Music Society en 2012, puis le jazz, la soul et le rock avec Emily’s D+Evolution en 2016. Tout au long de sa carrière, elle a collaboré avec de nombreux artistes, participé à des tournées prestigieuses et consolidé sa réputation dans le jazz contemporain.
Les différentes utilisations
– arts de la scène
Lecture de Films Noirs, Jazz Poem – Angel Eyes par Jean-Marc Padovani & Enzo Cormann
Pièce de théâtre L’odeur des arbres, écrit par Koffi Kwahulé et mise en scène par Isabelle Pousseur.
J’ai trouvé peu de vidéos pour illustrer l’utilisation du jazz dans les arts de la scène (théâtre, danse, performance, cirque, etc.) ou dans l’événementiel (salon, foire, remise de prix, cérémonie d’ouverture sportive, etc.).
Mais tout style musical peut-être utilisé, à partir du moment où vous pouvez justifier votre parti-pris.
Conclusion
Déracinés, envoyés de l’autre côté de l’Atlantique et vendus comme esclaves, des hommes et des femmes, n’ont eu pour seul refuge que le souvenir de leur tradition musical qui les accompagnait pour tous les moments de leur vie. C’est tout naturellement que la musique est venue comme soutien moral et comme dénonciation du sort que les Occidentaux leur ont assigné.
Grâce à la musique, ils se sont soutenus mutuellement et se sont encouragés. C’est grâce à elle qu’ils ont pu communiquer pour échapper à leur sinistre destin. Leurs descendants, à partir de ces lamentations, ont créé le jazz. Malheureusement, même s’il y a eu du changement, les États-Unis d’Amérique, reste une nation profondément raciste et suprémaciste
Ce que je retiens, à travers ce voyage du Jazz_Improvisation et styles variés, c’est que la musique peut être un canal de libération, dans tous les sens du terme. Elle peut être un moteur de changement, c’est d’ailleurs pour ces raisons qu’elle est interdite dans certains pays, encore aujourd’hui, en 2025.
Si vous avez apprécié ce tour d’horizon, n’hésitez pas à me le dire en commentaire, ce sera un plaisir de vous lire.
Toute suggestion est la bienvenue, cela permettra à tout le monde d’en profiter et si vous avez des questions, posez-les-moi, j’y répondrai si cela correspond à mes connaissances.
N’hésitez pas à suivre le blog pour d’autres voyages.
À bientôt !