L’objectif vidéo

Introduction

Vous venez de décrocher votre premier contrat et après avoir réalisé votre analyse du projet, vient le moment de choisir le matériel de prise de vue, dont le ou les objectif(s) vidéo.

L‘objectif vidéo est un des outils qui va vous permettre de capter l’environnement visuel selon vos besoins.

Effectivement, il existe sur le marché une quantité de modèles, chacun faisant partie d’une famille différente et possédant ses propres caractéristiques.

Ils ont été conçus pour filmer des sources d’images différentes : paysage (Ex. Ville), gros plan (Ex. Portrait), effets (Ex. Fish-eye).

Grâce à ces différentes familles et aux caractéristiques propres aux différents objectifs vidéo, vous allez pouvoir choisir celui qui convient le mieux par rapport à la source que vous souhaitez capter et à ce que vous souhaitez en faire.

L’objectif vidéo

Un objectif est une optique composée d’une succession de lentilles par lesquelles les rayons lumineux convergent avant d’atterrir, en un point, sur le capteur. C’est dans l’objectif que se loge le diaphragme, qui permet de faire plus ou moins entrer la lumière.

Schéma représentant un objectif vidéo avec la description des différentes parties qui le compose

Préférez-les, stabilisés, si votre boîtier est muni d’une stabilisation, il le complétera, s’il ne l’est pas, il compensera le manque. Je vous conseille de faire des essais, car il est fort probable qui vous devriez compléter votre panoplie avec un stabilisateur vidéo (gimbal).

Les différentes familles

  • Les objectifs à focale fixe

Ils ne possèdent qu’une seule distance focale.

Utilisation : cinéma.

  • Les objectifs à focale variable (zoom)

Ils possèdent une plage de distances focales différentes.

Utilisation : documentaire, interview, institutionnel.

La distance focale, exprimée en millimètre, est la distance qui sépare le centre optique, du capteur.

Schéma illustrant la distance focale avec la description des différentes foyers

Cette unité de longueur représente l’angle de vision de l’objectif, c’est-à-dire, la partie de l’image que capte l’objectif.

Ex.: un objectif vidéo de 50 mm captera 2 fois plus de paysage qu’un objectif vidéo de 100 mm.

Schéma illustrant la partie de l'image d'un même paysage qu'une focale vidéo de 50 mm et une autre de 100 mm capturent.

Les 3 types de focales

  • La focale courte 50 mm

C’est la focale de référence, car elle correspondrait à l’angle de vue de l’œil humain (sur un capteur plein format).

  • Les focales très courtes

Elles varient entre 4 mm (fish-eye) et 40 mm.

  • Les longues focales et téléobjectifs

Elles varient entre 60 mm et 90 mm. Au-delà des 90 mm, on parle de téléobjectif.

Utilisation :

Une focale courte captera une grande partie de l’image et aura une profondeur de champ (zone de netteté dans l’image) plus étendue.

Une focale longue captera une plus petite partie de l’image et donnera une impression de profondeur de champ plus étroit (plus de flous permettant d’isoler le sujet, donc, zone de netteté plus petite). Les longues focales permettent de voir très loin, mais écrasent les perspectives, tout paraît très proche les uns des autres.

Schéma illustrant l'étendue plus ou moins importante de flou d'arrière-plan dans l'image selon qu'elle soit prise par un objectif de 16 mm, 50 mm ou 200 mm.
Schéma montrant, de profil, la longueur d'une courte focale et celle d'une focale longue.

Les objectifs spéciaux

Les objectifs anamorphiques

Ils compressent l’image durant la prise de vue, il est donc nécessaire de la décompresser en post-production. Cela permet d’avoir une longueur d’image plus étendue que ce que le capteur pourrait donner. Le cinéma utilise ce type d’objectif.

Schéma illustrant la pallicule anamorphique compressée et le résultat décompressée sur grand écran.

Les objectifs macro

Ils permettent de filmer de très près et en très gros plan, grâce à sa capacité d’agrandissement, appelé rapport de reproduction.

Si la taille réelle de l’objet et de sa représentation à l’écran, sont les mêmes, le rapport de reproduction est de 1:1.

Ex. : si dans la vie réelle l’objet mesure 5 cm, alors sur l’écran, il mesurera 5 cm (5 cm x 1) .

Par contre, si la taille réelle de l’objet est plus petite que sa représentation à l’écran, le rapport de reproduction est d’au moins 1,5:1.

Ex. : si dans la vie réelle l’objet mesure 5 cm, alors sur l’écran, il mesurera 7,5 cm (5 cm x 1,5).

Et si la taille réelle de l’objet est plus grande que sa représentation à l’écran, le rapport de reproduction est de minimum 1:1,5.

Ex. : si dans la vie réelle l’objet mesure 5 cm, alors sur l’écran, il mesurera 3,33 cm (5 cm : 1,5).

Les objectifs ultra grand-angle (fish-eye)

Ils déforment l’image en courbant les lignes droites se trouvant hors du centre et donne l’impression d’une scène vue par un poisson. L’angle de vision est de 180°.

Les 2 types d’ultra grand-angle

  • L’ultra grand-angle circulaire, focale entre 4 mm et 8 mm

Donne une image circulaire sur fond noir.

Schéma illustrant le résultat obtenu par un objectif ultra grand-angle circulaire.
  • L’ultra grand-angle diagonal, focale entre 8 mm et 18 mm

Donne une image ovale dans le sens horizontal, en plein format.

Schéma illustrant le résultat obtenu par un objectif ultra grand-angle diagonal.

Les objectifs à bascule et à décentrement (tilt-shift)

Ils sont munis de quatre molettes, deux pour verrouiller les mouvements, la troisième pour gérer le basculement (tilt) de l’objectif, de haut en bas ou de droite à gauche et inversement, comme pour le mouvement d’une chaise à bascule, et de fait change le plan de mise au point qui ne se trouve plus parallèle au capteur. Si vous choisissez d’avoir une faible profondeur de champ en utilisant cet effet, cela donnera une impression de maquette.

La quatrième, pour gérer le décentrement (shift), de l’objectif, par rapport au capteur, de haut en bas comme pour le mouvement d’un ascenseur ou de gauche à droite comme pour le mouvement d’un bac à chaîne, et inversement, ce qui permet de garder les lignes droites, ces dernières ne vont plus se diriger vers un point de fuite.

L’objectif capte une grande image dans laquelle il lui est possible de se déplacer sur un axe horizontal ou vertical et ainsi de permettre le cadrage, sans devoir bouger physiquement l’appareil, plus à gauche ou à droite, plus en haut ou en bas.

Schéma illustrant le mouvement de l'objectif vidéo, de haut en bas et de droite à gauche, à l'intérieur de l'image projetée sur le capteur.

Les objectifs infrarouges

Le rayonnement infrarouge, de longueur d’onde entre 780 nm à 900 nm (nanomètres), est invisible à l’œil nu, par contre les capteurs numériques sont capables de capturer des images au-delà du spectre visible humain qui perçoit les longueurs d’onde entre 380 et 780 nm.

La vidéo infrarouge permet des images oniriques, cliniques, militaires, etc.

Pour ce faire, se présentent à vous 3 configurations possibles :

– L’utilisation d’un appareil non-défiltré accouplé d’un objectif sur lequel vous vissez un filtre IR (infrarouge). Cette méthode présente, néanmoins, de nombreux inconvénients : aberrations chromatiques, bruit numérique marqué et rendu faussé par le filtre hot-mirror. Mais si c’est cela que vous recherchez, n’hésitez pas à l’utiliser.

– Sinon, il y a la possibilité d’utiliser un appareil défiltré avec refiltrage infrarouge interne, l’inconvénient, c’est qu’une fois placé, il n’est plus possible de changer le filtre. Donc de choisir, une autre longueur d’onde.

– Enfin, vous pouvez vous munir d’un appareil numérique défiltré et visser un filtre IR de longueur d’onde de votre choix sur l’objectif, ceci étant le meilleur compromis. À noter toutefois que l’image ne sera pas visible par l’œil via un viseur optique, dont sont muni les DSLR. Il faut impérativement avoir un viseur électronique comme c’est les cas pour les hybrides.

Il existe un grand éventail de filtres de longueurs d’onde différentes, votre choix dépendra de l’esthétique que vous recherchez : monochrome ou couleur très vive.

Pour en savoir plus, je vous renvoie vers le dossier réalisé par le photographe Pierre-Louis Ferrer spécialiste de ce type de prise de vue.

Les caractéristiques d’un objectif vidéo

La focale fixe

La focale fixe, utilisée en fiction, ne permet pas de changer de valeur d’angle, c’est le cadreur qui doit bouger physiquement pour s’approcher ou s’éloigner du sujet. Ces objectifs ont été fabriqués avec précision, pour une distance focale déterminée. L’avantage, c’est qu’ils ont un meilleur piqué (capacité de l’objectif à restituer une image nette et riche en détail), une meilleure qualité optique et une valeur d’ouverture très grande (f/1.4, f/1.8 ou f/2.8) avec un joli arrière-plan flou qu’on appelle bokeh. Ce qui est idéal pour mettre un sujet en valeur.

Votre choix pourrait se porter sur :

– Un 16 mm ou un 18 mm qui sont très utilisé pour les paysages, architecture, les groupes et les endroits étroits.

– Un 50 mm pour avoir une image proche de l’angle de vue de l’œil humain.

– Un 70 mm pour des concerts, documentaires animaliers.

Je précise que lorsque l’on parle de focale, c’est toujours par rapport à un capteur plein format (qui est la référence), voir rubrique « La monture de l’objectif ». La majorité des objectifs, sont des optiques plein format.

Focales variables

Ce type d’optique a l’avantage d’être polyvalent, elle permet de passer d’une valeur de focale à une autre (de zoomer), c’est un mélange de compromis optique et de mécanique. Elles sont utilisées en documentaire, en interview ou dans l’institutionnel. Mais la majorité d’entre elles possède un défaut, elles ont une ouverture variable. C’est-à-dire que lorsque vous passez d’une focale à une autre, la valeur de la plus grande ouverture change.

Ex. un objectif 12-60 (cela signifie qu’on peut passer d’un objectif 12 mm à un objectif 60 mm, avec d’autres valeurs intermédiaires d’objectifs entre ces deux extrêmes).

– À 12 mm la plus grande ouverture peut être à f/2.8

– À 60 mm la plus grande ouverture peut être à f/4.0

Il existe des objectifs vidéo à focales variables qui possède une ouverture constante, ils sont plus onéreux, mais je vous conseille d’opter pour ceux-là. Pour pouvoir, vous-même, faire le choix de la valeur d’ouverture.

Votre choix pourrait se porter sur :

– Un 16-35mm pour les paysages, architecture, les groupes et les endroits étroits.

– Un 24-70 mm pour avoir l’angle de vue de l’œil humain, pour des concerts, documentaires animaliers.

Qualité optique

Un objectif ayant une très bonne qualité optique est capable de produire une image claire, nette et précise, tout en minimisant les distorsions et les aberrations optiques. Il doit permettre de capturer des détails fins sans perte de précision avec un rendu précis des couleurs et un contraste élevé. Il crée un beau flou d’arrière-plan (bokeh). Cette optique, possède généralement une grande ouverture (f/1.4,f/1.8 ou f/2.8 ), permettant de filmer dans des conditions de faible luminosité tout en conservant une image claire.

L’ouverture

Le diaphragme est un élément mécanique logé dans l’objectif dont le rôle est de réguler la quantité de lumière qui arrive sur le capteur.

Plus il possède de lames, plus il est de qualité et plus il sera onéreux. L’idéal, est autour de 9 à 12 lames. Un nombre élevé de lames permet une grande ouverture et donc un joli flou d’arrière-plan (bokeh). Vous trouverez dans le mode d’emploi de votre objectif vidéo le nombre de lames que possède le diaphragme de votre optique.

Schéma illustrant un diaphragme d'un objectif vidéo.

L’ouverture est symbolisée par la lettre « f », qui est une ouverture relative, suivit d’un numéro et nous informe sur la grandeur d’ouverture. Au cinéma, elle est symbolisée par la lettre « T », qui est une ouverture photométrique, suivit d’un numéro.

Un objectif qui ouvre à f/1.8 voir à f/1.4 est dit lumineux ou rapide.

L’ouverture à une grande influence sur l’esthétique de l’image, en effet plus le diaphragme est ouvert plus la zone de netteté de l’image sera faible et donc plus l’arrière-plan sera flou. Cela permet de détacher le sujet de son environnement. Et inversement, moins le diaphragme est ouvert, moins il y a de flou, la zone de netteté de l’image est étendue. Cela permet d’avoir un paysage bien net.

Schéma illustrant une grande et une petite ouverture d'un diaphragme pour illustrer, respectivement, la grande présence de flou et le peu de présence de flou.

L’ouverture influe, également, sur la qualité du piqué. Chaque objectif a une plage d’ouverture optimale située entre la pleine ouverture et la fermeture maximale.

Ne vous focalisez pas trop sur le piqué, car il vaut mieux un moins bon piqué et beaucoup de flou pour bien détacher le sujet que le contraire, un bon piqué et peu de flou. En vidéo comme au cinéma, on ne recherche pas, particulièrement, une image bien nette, mais plutôt un rendu plus organique.

Schéma illustrant la plage d'ouverture maximale d'un objectif vidéo.

La grande majorité des optiques, a un piqué optimal entre f/4 et f/8.

Faite attention, plus le chiffre après la lettre « f » ou la lettre « T » est petit, plus l’ouverture est grande et plus le chiffre est grand plus l’ouverture est petite.

Schéma illutrant l'indication de l'ouverture précisant qu'un petit chiffre est égale à une grande ouverture et qu'un grand chiffre est égale à une petite ouverture.

Avec une grande ouverture, beaucoup de lumière entre, il y a donc plus de flou et inversement avec une petite ouverture peu de lumière entre, il y a donc moins de flou.

La monture de l’objectif

C’est une interface qui permet de fixer l’objectif à l’appareil.

Il existe différentes sortes de montures, voici les plus répandues :

– EF (Electro-Focus) présente sur des appareils Canon munis d’un capteur plein format

– EF-S (Electro-Focus) crée pour des appareils Canon munis d’un capteur APS-C.

– MFT (Micro Four Thirds, micro 4/3) pour les appareils Olympus et Panasonic munis d’un capteur micro 4/3.

– PL (Positive Lock) qui se trouve sur des appareils cinématographiques de la marque ARRI.

On pourrait penser qu’il n’est pas possible d’utiliser la monture d’une marque, sur des objectifs vidéo d’une autre marque. Et bien oui, il existe des adaptateurs qui permettent de passer d’une monture à l’autre et donc d’utiliser des optiques et des boîtiers avec des montures différentes.

Mais il faut prendre en compte le facteur de recadrage dans le cas où vous souhaiteriez utiliser un objectif plein format conçu pour un capteur plein format (la référence), sur un appareil munit d’un capteur plus petit. Comme écrit plus haut, la majorité des objectifs, sont des optiques plein format.

Et, si vous souhaitez poser un objectif conçu pour des appareils possédant un petit capteur, sur un appareil ayant un capteur plein format, il y aura du vignetage à l’image (c’est-à-dire une diminution de la luminosité sur les bords de l’image).

Le facteur de recadrage (Crop factor)

Le facteur de recadrage est un coefficient de multiplication de focale lors de l’utilisation d’un objectif dimensionné pour un capteur de taille différente. C’est-à-dire que si vous utilisez un objectif fabriqué pour un appareil ayant un grand capteur, sur un appareil possédant un plus petit capteur, il y aura un grossissement de l’image.

Ex. : un capteur micro 4/3 est 2 fois plus petit qu’un capteur plein format (full frame). Si vous utilisez un objectif 50 mm destiné, à l’origine, à un capteur plein format, sur un capteur micro 4/3, l’image sera 2 fois plus grande.

Lorsque vous utilisez un objectif conçu pour une taille de capteur autre, que celui de votre appareil, vous devez prendre en compte ce coefficient. Ce dernier est calculé à partir du capteur de référence, le plein format.

Le plein format a un coefficient de 1, l’APS-C a un coefficient de 1,5 et le micro 4/3 a un coefficient de 2.

Ex. : si vous utilisez un objectif de 50 mm d’un capteur plein format sur un appareil ayant un capteur APS-C, qui est 1,5 fois plus petit que le plein format, le 50 mm devient un 75 mm :

50 mm x coefficient de 1,5 = 75 mm

En utilisant un objectif de 50 mm d’un capteur plein format sur un appareil ayant un capteur micro 4/3, qui est 2 fois plus petit que le plein format, le 50 mm devient un 100 mm :

50 mm x coefficient de 2 = 100 mm

Si vous utilisez un objectif de 50 mm d’un capteur plein format sur un appareil ayant un capteur plein format, le 50 mm reste un 50 mm :

50 mm x coefficient de 1 = 50 mm

Les capteurs plus petits que le plein format, ne captent pas toute l’image avec un objectif plein format, mais seulement une partie.

Schéma illustrant ce que les différents capteurs captent comme partie de l'image avec un même objectif de 50 mm.

Il existe des bagues d’adaptation, appelées speed booster, qui réduisent le coefficient et augmentent la luminosité.

Taille du capteur

Le capteur est logé dans le boîtier, mais il est important d’en prendre compte, car il joue un grand rôle dans le piqué, dans la profondeur de champ (zone de netteté visible dans l’image) et dans la quantité de lumière captée.

Plus le capteur est grand, plus la profondeur de champ est réduite, plus il y aura du flou et aussi plus de lumière qui entre.

Inversement, plus le capteur est petit, plus la profondeur de champ sera grande, donc moins de flous et également moins de lumière qui entre.

Moins de lumière qui entre, signifie qu’il sera très difficile de filmer en faible luminosité.

Si votre appareil possède un petit capteur, il faut compenser avec un objectif ayant une ouverture inférieure à f/2.8, qui est plus lumineux.

La stabilisation de l’image optique (OIS, OSS, VR) ou numérique (EIS)

Ce point est non négligeable, vérifier bien que la ou les optiques, ainsi que le boîtier que vous convoitez en soient munis.

La stabilisation optique de l’image est une technologie intégrée directement dans l’objectif et/ou dans votre boîtier. Elle utilise des composants mécaniques pour compenser le mouvement de la caméra lors de la prise de vue, via des capteurs qui détectent le mouvement ou les vibrations de l’appareil. Un système de lentilles ou de miroirs se déplace en temps réel pour contrer ces mouvements.

OIS, signifie « Optical Image Stabilization » (stabilisation optique de l’image).

OSS, veut dire »Optical SteadyShot » (SteadyShot optique) chez le fabricant Sony.

VR, signifie « Vibration Reduction » (Réduction des vibrations) chez Nikon.

La stabilisation numérique est une technologie logicielle qui réduit le flou causé par le mouvement de l’appareil en traitant numériquement l’image ou la vidéo après la capture. La caméra ou le logiciel analyse en temps réel la vidéo ou l’image en déplaçant ou en recadrant légèrement l’image numérique pour compenser le mouvement. Il combine, parfois, plusieurs images pour améliorer la stabilité.

Le sigle EIS signifie « Electronic Image Stabilization » (stabilisation électronique de l’image).

Compatibilité avec le stabilisateur

Le stabilisateur permet de garder l’appareil droit et de maintenir son horizon pour filmer des scènes en action.

Certains d’entre eux, sont conçus pour supporter des objectifs vidéo spécifiques ou des tailles particulières. Utiliser un objectif incompatible peut empêcher son montage ou compromettre la stabilité. La compatibilité garantit que votre objectif ne dépasse pas le poids ou la taille maximale supportée par votre stabilisateur.

Certains stabilisateurs sont optimisés pour certains types d’objectifs (par exemple, avec ou sans stabilisation intégrée). Une incompatibilité peut réduire l’efficacité de la stabilisation ou entraîner des artefacts dans votre vidéo. La compatibilité assure que vous pouvez utiliser toutes les fonctionnalités de votre objectif (comme la mise au point automatique, l’ouverture, ou la stabilisation intégrée) avec le stabilisateur.

Faite attention, car un objectif incompatible peut endommager votre objectif vidéo ou votre stabilisateur.

Bruit de la mise au point automatique (l’autofocus)

Un bruit excessif généré par la mise au point automatique peut se retrouver dans la piste sonore finale, ce qui nuit à la qualité de la vidéo, surtout si vous filmez dans un environnement silencieux.

Un autofocus silencieux donne une impression plus soignée et professionnelle à votre vidéo.

Je vous conseille d’apprendre à gérer la mise au point manuellement pour garder la main et éviter de laisser votre appareil décider à votre place. Si cela semble délicat dans certaines situations, vous pouvez programmer votre appareil pour qu’il puisse suivre un sujet en particulier.

Distance minimale de mise au point

Vous pouvez vérifier la distance minimale dans le mode d’emploi de votre objectif.

La distance minimale de mise au point détermine la proximité maximale à laquelle un sujet peut être placé tout en étant net, si vous filmez trop près, l’image sera floue. Connaître cette distance vous permet de planifier précisément vos cadrages et d’éviter de vous retrouver dans une situation où un sujet important ne peut pas être mis au point correctement. Dans un espace restreint, cela vous permet d’éviter de vous rapprocher trop du sujet ou de l’objet.

Lorsque vous filmez à proximité du sujet, il est crucial de connaître cette limite pour éviter de dépasser la capacité de l’objectif à faire la mise au point.

Connaître cette distance permet aussi d’exploiter les effets de profondeur de champ, en jouant avec la distance de mise au point pour obtenir des effets esthétiques.

Le porte filtre

C’est un support, présent à l’avant de l’objectif, pouvant accueillir différents types de filtres via un système de vissage.

Sur votre optique, vous trouverez le symbole suivant :

Schéma représentant le symbole du diamètre d'un cercle.

suivit d’un numéro, qui vous donne l’information concernant le diamètre accepté des différents filtres.

La bague de mise au point

C’est une bague qui permet de régler la netteté du sujet.

La bague de changement de focale (pour les focales variables, zoom)

C’est une bague qui permet de changer l’angle de vue de la scène et de fait, le cadrage et la profondeur de champ.

L’encombrement

L’encombrement détermine si l’objectif peut s’adapter à votre caméra ou à votre cage. Un objectif trop volumineux pourrait ne pas rentrer dans votre configuration ou nécessiter des accessoires spécifiques.

Travailler avec un équipement bien équilibré et adapté à votre morphologie réduit la fatigue lors de longues sessions de tournage. Un encombrement réduit, facilite les mouvements fluides et permet de filmer de manière plus discrète, notamment pour des prises en documentaire ou en reportage.

Aussi, connaître la taille et le poids permet de mieux planifier le transport, l’installation et la gestion de votre matériel sur le plateau ou en déplacement.

Particularité des objectifs cinéma

Le cinéma utilise essentiellement des objectifs fixes et non des objectifs variables.

Construction et ergonomie

Les objectifs cinéma sont conçus pour offrir une netteté exceptionnelle, avec une correction précise des aberrations chromatiques, sphériques et autres défauts optiques. Ils sont fabriqués avec des matériaux durables tels que l’aluminium ou le métal, pour résister aux conditions de tournage intensives, tout en assurant une stabilité optimale.

Ces objectifs disposent généralement de deux anneaux séparés pour la mise au point et l’ouverture, permettant une manipulation intuitive et précise.

Comme écrit plus haut, ils utilisent aussi, la valeur « T » pour une mesure plus précise de la transmission lumineuse (l’ouverture), essentielle pour la cohérence entre plusieurs objectifs.

Le crantage de mise au point

Bague de mise au point, avec un système de crantage, sur laquelle est fixé une molette permettant au pointeur, placé sur le côté de l’objectif, de faire la mise au point de façon manuelle. Il existe, également, un système déporté, permettant au pointeur de faire la mise au point à distance.

La bague de l’ouverture du diaphragme

Bague démunie de crantage permettant au chef opérateur, placé sur le côté de l’objectif, de gérer, en temps réel, le suivi du diaphragme de manière manuelle et fluide.

La mattebox

Pare-soleil, à trois volets, muni d’un porte filtre qui se fixe sur un support de tige, lui-même accroché au système de rail.

Schéma illustrant une mattebox.

Vous pouvez dorénavant choisir votre objectif en toute connaissance de cause, n’achetez que ce dont vous avez besoin. L’idéal, serait de posséder un objectif à focale fixe, la focale que vous utilisez le plus souvent, car ils ont un meilleur piqué, et un objectif à focales variables, focales que vous utilisez le plus (pour des situations où vous êtes amené à devoir passer d’une focale à l’autre). Lorsque vous sentirez les limites de votre configuration, vous pourrez choisir de changer vos premières focales ou de compléter votre arsenal. Il n’y a pas de bon ou de mauvais objectif vidéo, le choix dépend des images que vous souhaitez avoir. Les caractéristiques vous donnent de précieuses informations, jouez avec cela.

Je vous conseille de garder votre matériel premier prix, que vous utiliserez pour des contrats à faible budget, car l’amortissement est beaucoup moins important que celui du haut de gamme.

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